DRAMEVIDEO. Un locataire a filmé le 65, rue d'Aubagne avant son effondrement

VIDEO. Immeubles effondrés à Marseille: «Y a urgence, vraiment...» Un locataire a filmé le 65, rue d'Aubagne juste avant son effondrement

DRAMELundi dernier, Abdel a quitté son appartement pour alerter le syndic de l'immeuble. Quelques minutes plus tard, le 65, rue d'Aubagne, s'effondrait...
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • Abdel, qui vivait au quatrième étage du 65, rue d'Aubagne, a filmé les nombreux dégâts dans son appartement : fissures, décalages de charpente, portes impossibles à fermer.
  • Lundi dernier, il comptait livrer cette vidéo à son syndic, en guise de preuve, quand l'immeuble s'est effondré. Ce drame a fait huit victimes, les anciens voisins d'Abdel.

Abdel veut simplement « que tout le monde sache ». Ce trentenaire a décidé de publier les vidéos et photos qu'il a réalisées au 65, rue d'Aubagne quelques minutes avant son effondrement. Sa manière à lui « de participer à l’enquête, de faire en sorte que les gens aient le maximum d’informations pour que l’on comprenne ce drame… Et qu’on fasse en sorte que cela ne se reproduise jamais ».

Abdel habitait depuis environ quatre ans au quatrième étage du 65, rue d’Aubagne, un immeuble qu’il a vu se dégrader rapidement ces dernières semaines :

« « La situation s’aggravait de manière exponentielle. On ne parvenait plus à fermer les portes tant la structure avait bougé… On entendait un bruit sourd, métallique, que je ne suis pas parvenu à identifier. Lundi dernier, j’ai décidé de filmer tout ça, en guise de preuves, pour que le syndic fasse enfin quelque chose, pour qu’enfin quelqu’un se bouge ! » »

Il a tourné quelques images, qu’il commente en direct : « Y a urgence, vraiment ! » Et face à la porte d’entrée, qui a commencé à tomber : « Voilà… Ça s’effondre. » Quelques minutes après son départ, l’immeuble s’est effectivement écroulé, faisant huit victimes.

« Peut-être qu’on a été complètement inconscients ? »

« On vivait depuis des semaines dans une situation complètement anormale, mais malheureusement, quand on habite dans un quartier populaire, on s’habitue à vivre des choses bizarres », analyse Abdel, qui s’interroge : « Peut-être qu’on a nous-mêmes été complètement inconscients, qu’on aurait dû alerter plus tôt ou tout simplement partir ? Mais on n’a pas non plus les ressources pour aller ailleurs… »

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Reconnaissant qu’il est « sans doute en état de choc », Abdel préfère ne pas désigner de responsable à cette catastrophe : « J’espère qu’à la fin justice sera faite… Et surtout qu’on pourra éviter ce genre de drames à l’avenir. »