ENQUETELes parents d'Alexia Daval et leur gendre veulent confronter Jonathann

Meurtre d'Alexia Daval: Les parents d'Alexia Daval et leur gendre demandent une confrontation avec Jonathann

ENQUETELa sœur d’Alexia Daval, Stéphanie Gay, et de son mari Grégory Gay, ainsi que ses parents, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, veulent «l’avoir en face»…
Bruno Poussard

B.P.

Un an après le décès de la jeune femme à Gray (Haute-Saône), l'affaire Alexia Daval connaît des rebondissements cette semaine. Une demande de remise en liberté doit déjà être déposée pour Jonathann Daval, principal suspect du meurtre de son épouse. Accusés par ce dernier, les parents d’Alexia Daval et son beau-frère ont demandé une confrontation.

C’est ce que révèle, ce jeudi, Me Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de Grégory Gay et sa femme, la sœur d’Alexia Daval. « J’en ai marre de les laisser mener la danse [ Jonathann Daval et son défenseur], il est grand temps de mettre les points sur les ''i'' », a également justifié le beau-frère auprès de nos confrères.

Jonathann Daval revenu sur ses aveux début juillet

« J’ai adressé ma lettre au juge d’instruction en tout début de semaine », a déclaré l’avocat de la sœur d’Alexia Daval, Stéphanie Gay, et de son mari Grégory Gay. Son confrère, Me Jean-Marc Florand, conseil des parents, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot « a décidé de se joindre à ma démarche », a-t-il précisé. « Cela veut dire que les quatre parties civiles sont aujourd’hui sur la même ligne », a souligné Me Portejoie.

Pendant trois mois après la disparition de son épouse puis la découverte de son corps calciné, Jonathann Daval s’était présenté en veuf éploré avant que les enquêteurs n’en fassent le principal suspect. Mis en examen fin janvier, il avait affirmé qu’il l’avait étranglée en tentant de la « maîtriser ». Avant de revenir sur ses aveux en juillet et accuser son beau-frère, Grégory Gay, évoquant « un pacte secret » passé par la famille.

« Il est grand temps pour les parties civiles d’agir et de réagir »

« On ne pouvait plus supporter que cette thèse, aussi indécente qu’odieuse, qui nous accuse puisse perdurer », a expliqué Me Portejoie pour qui le « coup d’arrêt » doit être apporté par la confrontation de ses clients avec Jonathann Daval. « On veut l’avoir en face de nous », s’est-il exclamé, jugeant qu’il « est grand temps pour les parties civiles d’agir et de réagir ».

Après ses déclarations, Jonathann Daval va donc, par l’intermédiaire de son avocat, demander sa remise en liberté de la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or). L’homme de 34 ans encourt toutefois la prison à perpétuité. C’est désormais au juge d’instruction chargé de l’affaire d’enregistrer puis de répondre à cette demande, comme à celle d’une possible confrontation entre Jonathann Daval et Grégory Gay.