Pas-de-Calais: Le gendarme accusé d'avoir tué un suspect est mis en examen
FAITS DIVERS•Le militaire a été mis en examen pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner »…20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Un homme avait été tué dans une opération de gendarmerie, vendredi matin.
- Les militaires enquêtaient sur des cambriolages et des vols de fret.
- Le gendarme suspecté d’avoir tiré a été mis en examen.
Le gendarme, accusé d’avoir tué un homme dans la nuit de jeudi à vendredi près d’un campement de gens du voyage à Fouquières-lès-Lens, a été mis en examen pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a annoncé, samedi, le parquet de Béthune.
Âgé de 38 ans, le militaire, sous-officier de l’antenne de Reims du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet. Il avait fait usage de son arme à feu alors que la victime tentait de fuir lors d’une opération visant à interpeller trois suspects.
Le GIGN en appui pour l’opération
Dans le cadre de vols de fret et cambriolages dans plusieurs communes du bassin minier, la gendarmerie d’Arras, sous la direction du parquet d’Arras, « avait sollicité l’appui du GIGN en vue de l’interpellation de membres de l’équipe soupçonnée d’avoir commis les faits », a indiqué le parquet de Béthune dans un communiqué.
Vendredi, une quinzaine de caravanes étaient arrivées sur les lieux et, la nuit suivante, une dizaine de véhicules ont été incendiés à Billy-Montigny et Montigny-en-Gohelle. D’après la préfecture du Pas-de-Calais, la situation à Fourquières-lès-Lens était calme dans la journée de samedi.
L’enquête, sous la direction du parquet de Béthune et confiée au service de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) en cosaisine avec la Section de recherches (SR) de la gendarmerie de Lille, doit déterminer les « circonstances exactes » qui ont conduit le militaire à utiliser son arme.
La victime, née en 1995, était défavorablement connue des services de police, selon une source judiciaire. L’information judiciaire a été ouverte samedi.