«Mon fils est heureux et surtout très impatient de partir. » Dans une interview accordée ce mercredi au Parisien, Hélène Le Touzey, la mère de Michaël Blanc, a du mal à dissimuler sa joie. Après avoir passé près de 19 ans en Indonésie, son fils, arrêté en décembre 1999 à l’aéroport international de Bali avec 3,8 kilos de haschisch dans des bouteilles de plongée, va pouvoir rentrer en France à partir de samedi.

Ce cuisinier originaire de Haute-Savoie (centre-est de la France), a été condamné en 2000 à la réclusion criminelle à perpétuité, échappant de justesse à la peine de mort dans ce pays d’Asie du Sud-Est dont la législation antidrogue est parmi les plus sévères au monde. En 2009, le Français a bénéficié d’une grâce présidentielle partielle, sa peine étant commuée en 20 ans d’emprisonnement.

« La date du retour est encore floue »

Après avoir obtenu une libération conditionnelle, il est sorti de prison en 2014 mais sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter l’Indonésie avant la fin de sa peine le 21 juillet 2017 et une année supplémentaire qui se terminera samedi. Cet homme de 45 ans pourra alors rentrer en France. L’ex-condamné qui vit à Jakarta est tenu à une obligation de réserve jusqu’à la fin de son contrôle judiciaire le 21 juillet.

« Nous arrivons enfin au bout de cette longue attente. Il reste encore quelques démarches administratives avant de monter dans l’avion (…) La date du retour est encore floue. Je ne veux pas que mon fils soit harcelé », ajoute celle qui avait rejoint l'Indonésie durant l'année 2000 pour le soutenir. Elle accompagnera son retour en France mais repartira ensuite en Indonésie où elle vient en aide à d’autres détenus.

Deux autres français incarcérés

Deux autres Français purgent de longues peines pour trafic de drogue en Indonésie : Gérard Debetz, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2011, et Serge Atlaoui qui s’est vu infliger la peine de mort en 2007.

Des dizaines d’autres condamnés à la peine capitale pour trafic de drogue, parmi lesquels de nombreux étrangers, sont dans le couloir de la mort en Indonésie. Il n’y a eu aucune exécution depuis deux ans.