Aisne: Un homme meurt après un tir de Taser par les gendarmes
ENQUETE•L’autopsie de la victime a révélé que le tir de Taser n’était pas la cause directe de la mort de cet homme…20 Minutes avec AFP
Lundi, un homme d’une trentenaire d’années meurt à Vic-sur-Aisne, près de Soissons, après avoir été maîtrisé par des gendarmes à l’aide d’un pistolet électrique Taser. Selon le parquet de Soissons, les résultats de l’autopsie montrent que le tir de Taser n’est pas « la cause directe » de la mort de cet homme qui semblait par ailleurs souffrir de schizophrénie a précisé le procureur.
Mort suite à un arrêt cardiaque
« Le tir du Taser ne peut pas être à l’origine directe du décès », a déclaré à Frédéric Trinh, procureur de Soissons. Ce dernier avance une cause « multifactorielle », sur la base des résultats de l’autopsie. « Les premiers éléments concluent à un décès suite à un arrêt cardiaque ».
« Si le tir était la cause directe du décès, il aurait fait le malaise immédiatement après le tir. Ce qui n’est pas le cas, plusieurs minutes s'écoulent entre le tir de Taser et le malaise », a ajouté le parquet. Des examens complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques sont toujours en cours.
Sous traitement pour schizophrénie
Selon sa famille, cet homme inconnu des services de police et de gendarmerie souffrait de schizophrénie et avait été hospitalisé récemment. La prise ou l’absence de médicaments de son traitement pourraient également être l’une des causes de l’arrêt cardiaque, d’après le parquet.
Il avait attiré l’attention des témoins, lundi matin, en « déambulant bizarrement » dans les rues de Vic-sur-Aisne. Il avait ensuite pénétré dans le jardin d’une maison où il avait arraché la tige métallique d’une antenne parabolique selon le parquet.
Criant « Allahou Akbar », l’homme était alors « allé au contact » des militaires, tapant des poings sur le capot de leur voiture après avoir lancé la tige dans leur direction. Faute de réussir à le maîtriser à mains nues, les gendarmes ont utilisé à « distance réglementaire » leur arme à impulsion électrique.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale pour « déterminer les causes de son décès », l’autre à la Section de recherches d’Amiens et à la brigade de Laon sur « les actes qu’il a commis ».