Accusé de viol, Gilbert Collard promet de «faire payer» pour la «salissure» subie
PLAINTE•Selon BFM TV, la plaignante, une cliente de l’avocat, affirme avoir subi deux viols en 2006 et 2007 dans son cabinet…20 Minutes avec AFP
Au lendemain de l’annonce d’une enquête pour viol qui le vise, le député Gilbert Collard, a promis ce vendredi de « faire payer » pour la « salissure » subie. « Je peux vous garantir que j’y passerai le temps qu’il faudra mais je le ferai payer, parce que vraiment être à ce point sali… », a déclaré sur CNews l’élu du Rassemblement national (RN) et avocat, sans donner plus de précisions.
Le député de Gard a estimé qu’il est « ahurissant qu’une chaîne se permette de diffuser un témoignage sans avoir le nom ». Selon BFM TV, la plaignante, une cliente de l’avocat, affirme avoir subi deux viols en 2006 et 2007 dans son cabinet. L’avocat de 70 ans a affirmé privilégier « l’hypothèse (d’une) pathologie exploitée », évoquant certaines clientes « perturbées ».
« Victime d’une érotomane »
« J’ai eu dans ma clientèle des épisodes fantasmatiques colossaux. J’ai même été à un moment donné victime d’une érotomane qui a terminé chez le psychiatre », a-t-il raconté, ajoutant qu’une autre cliente l’avait « vu sortir du poste de télévision pour l’agresser ». Le député a redit avoir eu connaissance de la plainte par la chaîne BFM TV, qui l’a révélée jeudi, et avoir immédiatement appelé ses filles, âgées de 23 et 32 ans.
« Je leur ai dit, les petites, (…) voilà ça va me tomber sur le coin de la gueule. De toute façon vous savez très bien que votre mère travaillait au cabinet avec moi, qu’elle arrivait le matin et qu’elle repartait le soir. Et que même si papa était un grand méchant, avec maman dans le bureau, il se serait tenu tranquille. Elles ont rigolé », a-t-il déclaré.
La configuration du cabinet
« La configuration de mon cabinet rend inconcevable l’accusation. J’avais dans ce cabinet 10 collaborateurs, 6 secrétaires et ma femme. Mon bureau est à 2,5 mètres du bureau de la secrétaire et à 3,4 mètres du bureau de mon épouse » et à 18 heures, heure à laquelle les faits présumés se seraient produits selon le témoignage anonyme d’une femme diffusé par BFM TV, « le cabinet n’est pas fermé », a ajouté Gilbert Collard.
« Il suffit que quelqu’un dépose une plainte contre n’importe lequel d’entre nous pour que, immédiatement, sans enquête, sans vérification, sans contradiction, on soit sali », et « la salissure elle est là », a-t-il déploré.