AGRESSIONIl agresse des migrants et menace de «cramer» le centre d’accueil

Calvados: Un ancien militaire agresse quatre migrants et menace de «cramer» leur centre d'hébergement

AGRESSIONAu tribunal, le quadragénaire a reconnu avoir « une dent contre les étrangers »…
20 Minutes avec agence

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Un homme de 45 ans a été condamné jeudi 7 juin pour l’agression de quatre jeunes demandeurs d’asile afghans hébergés au centre d’accueil de Creully-sur-Seulles (Calvados) le 22 mars dernier.

Alors que les victimes discutaient sur un parking, l’homme leur a reproché d’être « alcoolisés » et d’avoir « lancé une canette sur sa voiture », avant de les poursuivre en approchant sa cigarette de leur visage. Face à ce comportement agressif, les jeunes ont préféré s’éloigner, rapporte Actu.fr.

Il revient avec des gants de boxe

Cette attitude passive n’a pas calmé l’agresseur, qui est rentré chez lui et revenu équipé de gants de boxe. Il a asséné plusieurs coups de poing à trois des quatre jeunes. Les victimes, parce qu’elles sont demandeurs d’asile, n’ont pas osé répliquer. Elles sont retournées s’abriter dans le centre d’accueil, suivies par l’homme qui menaçait de « cramer » la structure d’hébergement. Il a ensuite été interpellé, et un fusil a été retrouvé à son domicile.

Deux jeunes ont porté plainte. Le quadragénaire, retraité de l’armée, était jugé pour « violences et menaces en raison de la race ». L’homme avait déjà été condamné pour insultes racistes, agression sexuelle et conduite en l’état d’ivresse. « Je n’ai pas réfléchi, j’étais énervé. Une fois que je monte dans le ton, je n’arrête pas », a-t-il expliqué au tribunal de Caen.

Sursis et obligation de soins

Le parquet a pointé « des propos haineux et abjects, et une réaction inappropriée qui ne peut pas être tolérée dans un État de droit ». Le procureur a demandé une peine d’un mois de prison avec sursis, mise à l’épreuve pendant deux ans et obligations de soins, ainsi qu’un stage de citoyenneté contre le racisme.

L’agresseur s’en est finalement tiré avec trois mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, ainsi qu’une obligation de soins, de travail et d’accomplir un stage de citoyenneté. Il devra verser la somme de 300 euros aux victimes en réparation du préjudice moral.