FAITS DIVERSMenton: L'interpellation musclée d'une jeune femme en question

VIDEO. Menton: L'interpellation musclée d'une jeune femme en question

FAITS DIVERSL’interpellée, son amie et la ville de Menton se répondent sur les réseaux sociaux. Les policiers ont déposé plainte…
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

Une jeune femme plaquée contre une voiture par trois policiers municipaux. Puis menottée à terre. Cette scène violente, enregistrée par un smartphone à Menton, tourne en boucle sur les réseaux sociaux depuis ce week-end. Selon la personne qui filme la vidéo, la jeune fille a « des problèmes de santé » : « Elle est malade, elle est handicapée », répète-t-elle aux policiers qui ne stoppent pas leur interpellation. Selon la ville, la scène est « orientée ».

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Tout est parti d’une voiture mal stationnée. Le 30 mai entre 11h et midi, deux agents de police municipale repèrent un véhicule à verbaliser. Sa propriétaire se trouve dans une boutique. C’est là que l’interpellation dégénère.

Selon la mairie de Menton, elle « est venue insulter puis menacer les agents dans l’exercice de leurs fonctions, explique la ville dans un communiqué. S’en sont suivis des coups qui ont obligé les fonctionnaires – dont l’une a été blessée aux cervicales et fait l’objet d’une ITT de 6 jours – à appeler des renforts. L’arrivée sur les lieux de cette deuxième équipe n’a pas incité la contrevenante à se calmer et, au contraire, celle-ci est allée jusqu’à mordre les policiers. La trouvant ainsi dans un état particulièrement agressif, ils l’ont maîtrisée et menottée. »

« Je trouve ça dégueulasse »

Une version contestée par la jeune femme interpellée, Virginie, qui s’est aussi expliqué sur Facebook. « Je suis la citoyenne qui s’est fait arrêter le 30 mai à Menton, dit-elle dans une longue vidéo de onze minutes. Ils en sont venus aux mains directement. Ils m’ont plaquée comme si j’étais une terroriste ou que j’avais de la drogue. Je suis fatiguée, malade. C’est tout. Je ne pense pas avoir fait un grand délit pour mériter de m’être pris des coups, de m’être fait plaquer sur le capot, parterre et mise à poil devant tout le monde. Je trouve ça dégueulasse. »

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C’est (encore) sur Facebook que la ville de Menton s’est défendu. « Ces éléments sont particulièrement orientés et ne reflètent pas la réalité des faits, estime la commune. La police municipale de Menton tient à ajouter que la contrevenante et sa famille ont reconnu l’ensemble des faits. Ils n’ont pas déposé plainte. »



De leur côté, les fonctionnaires ont déposé plainte « contre les personnes qui ont réalisé ou diffusé la photo et la vidéo les incriminant de façon à ce point orientée ». La mairie tient à ajouter qu’elle se tient « aux côtés de ses agents qui se trouvent aujourd’hui exposés, collectivement et individuellement ».