Syrie: Les forces kurdes annoncent la capture d'Adrien Guihal, une des «voix» de Daesh
TERRORISME•Le Français a été arrêté à Raqqa samedi dernier...20 Minutes avec AFP
Les forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde soutenue par Washington et Paris, ont annoncé ce jeudi la capture d’un djihadiste français, Adrien Guihal, à Raqa dans le nord de la Syrie. Ce djihadiste du groupe Etat islamique (EI) est accusé d’être la voix de la revendication de l’attentat meurtrier de Nice en France en juillet 2016.
Il avait déjà été condamné en 2012 en France à quatre ans de prison dont un avec sursis pour avoir fomenté un projet d’attentat contre ce pays, avant de fuir vers la Syrie et l’Irak, deux Etats voisins où l’EI avait pris le contrôle de vastes régions en 2014.
Arrêté avec sa femme
« Les services de renseignements des FDS ont mené une opération le samedi 19 mai qui a permis de capturer un groupe de djihadistes de l’EI avec à leur tête Adrien Guihal, connu sous le nom d’Abou Oussama al-faransi », selon un communiqué publié sur le site des FDS.
Le djihadiste français a été arrêté à Raqa, l’ex-capitale de l’EI en Syrie reconquise par les FDS en 2017, en compagnie de sa femme dont l’identité n’a pas été révélée, a ajouté le communiqué. Les FDS ont réussi ces derniers mois à arrêter plusieurs djihadistes français membres de l’EI qui vivaient dans la clandestinité.
Une quarantaine de Français détenu par les Kurdes
Plus d’une quarantaine de Français, en majorité des femmes et enfants, seraient détenus par les forces kurdes contrôlant des territoires dans le nord de la Syrie, un pays morcelé et ravagé par une guerre complexe depuis 2011. Selon Paris, il resterait environ 500 djihadistes français présumés en Irak et en Syrie, détenus ou en fuite.
Parmi ceux retenus, le plus connu reste Thomas Barnouin, 36 ans, vétéran du djihad depuis les années 2000. Également détenue en Syrie, Emilie König, l’une des djihadistes françaises les plus connues
Près de 2.000 Français partis en zone irako-syrienne depuis 2012
Salim Benghalem, figure du djihadisme français et ancien proche des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris, aurait, quant à lui, « probablement » été tué en Syrie en novembre dernier, a-t-on appris mercredi dernier de source proche du dossier.
Parti en Syrie en mars 2013, ce trentenaire soupçonné d’avoir été un des bourreaux de l’organisation Etat islamique (EI) serait mort dans un bombardement, a ajouté cette source.
Près de 2.000 Français ont rejoint l’EI en Irak et en Syrie à partir de 2012. Parmi eux, quelque 300 combattants, dont 12 femmes, ont été tués sur le théâtre irako-syrien depuis 2014, selon les estimations fournies par une source proche du dossier début mars.