Enfants tués par un tracteur en Aveyron: Le conducteur mis en examen et écroué
ACCIDENT•Un pompier professionnel de 27 ans, en état d’ivresse au moment de conduire un tracteur, a causé la mort de deux enfants de 7 et 8 ans samedi à Montbazens…N.S. avec AFP
L’homme responsable de la mort samedi de deux enfants de 7 et 8 ans à Montbazens en Aveyron, alors qu’il circulait en tracteur, a été écroué. Le vice-procureur de la République à Rodez Chérif Chabbi a indiqué lundi qu’une information judiciaire avait été ouverte pour « homicide involontaire aggravé par deux circonstances », à savoir « conduite en état alcoolique » et « défaut de maîtrise du véhicule ».
Ce pompier professionnel d’une caserne parisienne, âgé de 27 ans, avait « un taux d’alcool par litre d’air expiré à 0,94 g », soit « près de 2 g d’alcool dans le sang » au moment de l’accident. Celui-ci s’est produit en fin d’après-midi. Les circonstances exactes restent à déterminer.
Des enfants originaires du village et du Lot
Selon les premiers éléments de l’enquête, et notamment des témoins, la collision s’est produite après un virage que le conducteur, avec son tracteur tirant une remorque chargée de terre pour un poids « largement supérieur aux autorisations » a « pris trop rapidement », a indiqué Chérif Chabbi. Grièvement blessés, les enfants, un garçon habitant le Lot en visite chez son père et une petite fille du village, n’ont pas survécu malgré de longues tentatives de réanimation.
Le conducteur, déjà condamné pour conduite en état alcoolique en 2011 en Aveyron, où il a des attaches familiales, avait été interpellé après l’accident et placé en garde à vue, laquelle avait été prolongée dimanche de 24 heures. D’abord confiné en cellule de dégrisement, le conducteur a été entendu pour la première fois dimanche matin. Il a notamment reconnu avoir consommé de l'alcool lors d’un banquet familial.
Trois cellules médico-psychologiques mises en places
Après la cellule médico-psychologique mise en place dimanche dans les locaux de la mairie de Montbazens, deux autres seront ouvertes mardi : dans l’école de cette commune où était scolarisée la fillette, et dans l’établissement scolaire du Lot fréquenté par le petit garçon.