JUSTICEPrison ferme requise pour avoir défendu Nordahl Lelandais

Affaire Maëlys: Prison ferme requise pour avoir défendu Nordahl Lelandais

JUSTICEL’homme, âgé d’une trentaine d’années, avait qualifié sur un réseau social Nordahl Lelandais de « grand homme », qui doit être « admiré et respecté »…
Le 15 février 2018, à Pont-de-Beauvoisin, en Isère, devant la salle des fêtes où avait disparu Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août 2017.
Le 15 février 2018, à Pont-de-Beauvoisin, en Isère, devant la salle des fêtes où avait disparu Maëlys dans la nuit du 26 au 27 août 2017. - E. Frisullo / 20 Minutes
Hakima Bounemoura

H. B. avec AFP

Il est poursuivi pour apologie publique de crime devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines en Moselle. Une peine de dix mois de prison, dont six avec sursis, a été requise ce vendredi à l’encontre d’un homme qui avait défendu, sur un réseau social, Nordahl Lelandais, meurtrier présumé de Maëlys, a-t-on appris auprès du parquet.

Poursuivi pour « apologie publique de crime », l’homme, âgé d’une trentaine d’années, avait, en utilisant un pseudo, qualifié Nordahl Lelandais de « grand homme », qui doit être « admiré et respecté », sur un réseau social.

« Il voulait faire réagir les gens qui n’avaient pas réagi avec autant d’émoi à la mort d’un enfant maghrébin »

Ses propos avaient été repérés par l’office central de lutte contre la cybercriminalité et il avait été interpellé.

« Il a dit qu’il n’avait pas de mauvaises intentions. Il a tenu ces propos sur un forum pour faire réagir les gens qui n’avaient pas réagi avec autant d’émoi à la mort d’un enfant maghrébin, assassiné dans les mêmes conditions », a indiqué le procureur, Jean-Luc Jaeg. Le tribunal rendra sa décision le 22 juin.

Les parents de Maëlys présents à l’audience

Le magistrat a précisé que les parents de Maëlys avaient assisté à l’audience, accompagnés de leur avocat.

Nordahl Lelandais est mis en examen pour avoir tué Maëlys, 8 ans, dont la disparition avait été signalée le 27 août à la fin d’une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Il a avoué l’avoir frappée au visage alors qu’elle paniquait dans sa voiture et s’être débarrassé de son corps en montagne, près du village de Saint-Franc (Savoie). L’ancien militaire de 34 ans est également mis en examen pour l’assassinat d’un caporal, Arthur Noyer, en avril 2017.