JUSTICEMarc Machin en garde à vue pour viol

L'ancienne victime d'erreur judiciaire Marc Machin en garde à vue pour viol

JUSTICEIncarcéré pendant six ans pour meurtre, il avait été innocenté en 2012...
Marc Machin, le 19 décembre 2012, lors de son procès en révision au tribunal de grande instance de Paris.
Marc Machin, le 19 décembre 2012, lors de son procès en révision au tribunal de grande instance de Paris. - VINCENT WARTNER / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Marc Machin a été placé en garde à vue à Paris dans une enquête pour viol, a-t-on appris jeudi soir de sources concordantes.

Cet homme incarcéré à tort pendant six ans et demi et dont la condamnation pour meurtre a été annulée en 2012, a été interpellé dans le cadre d'une enquête ouverte pour viol sous la menace d'une arme, vol avec arme et escroquerie, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Point.

Selon le site de l'hebdomadaire, Marc Machin est mis en cause pour un viol commis le 24 avril dans le 11e arrondissement de Paris. Il aurait forcé la victime à des relations sexuelles avant de la contraindre à effacer les traces de son crime et de dérober sa carte bleue.

663.320 euros d'indemnisation

En 2004, alors âgé de 19 ans, il avait été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le meurtre à coups de couteau de Marie-Agnès Bedot, commis le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly (Hauts-de-Seine). Sa condamnation avait été confirmée en appel. Mais en mars 2008, un SDF de 33 ans, David Sagno, s'était accusé de ce meurtre et de celui d'une autre femme commis au même endroit en 2002, conduisant à la libération de Marc Machin.

En 2012, il avait fini par être acquitté à l'issue de son procès en révision, devenant alors la huitième personne en France depuis la Seconde Guerre mondiale à être innocenté à l'issue d'une telle procédure. La justice lui avait alors attribué 663.320 euros d'indemnisation. Depuis sa sortie de prison en 2008, Marc Machin a toutefois accumulé les condamnations notamment en 2010 à trois ans d'emprisonnement pour des agressions sexuelles, et en 2013 à six mois de prison avec sursis pour recel de vol et violences. Il était brièvement retourné en prison en janvier 2016 pour s'être soustrait à ses obligations liées à certaines de ces condamnations.