Meurtre d’Angélique: Une ancienne victime de David Ramault témoigne
TEMOIGNAGE•Le suspect du meurtre de la petite Angélique, retrouvée à Wambrechies la semaine dernière, avait déjà été condamné pour viol sur mineure et vol avec violences. Une de ses victimes s’est confiée à LCI…J.F.
L'essentiel
- David Ramault avait été condamné en 1996 pour viol sur mineure et vol avec violences.
- A l’époque, il avait déjà évoqué des « pulsions irrésistibles ».
- Sa victime de vol avec violence témoigne à LCI.
Le 26 mars 1996, David Ramault, le suspect du meurtre de la petite Angélique, a été condamné à neuf ans de prison, par la cour d’assises du Nord, « viol avec arme sur mineure de moins de 15 ans », « attentats à la pudeur aggravés » et « vol avec violence ». La victime de ce dernier fait a livré son témoignage à nos confrères de LCI.
Il voulait lui imposer des attouchements sexuels
Le 14 janvier 1994, David Ramault s’est attaqué à cette quinquagénaire en pleine rue : « Je partais travailler, j’aillais prendre mon bus. Un monsieur, derrière moi, m’a attrapée avec un cutter qu’il m’a mis sur la gorge. J’ai cru qu’il voulait voler mon sac donc je l’ai jeté. Mais en fait, il a dit qu’il voulait m’emmener en dessous du pont… », se souvient-elle.
A l’époque, dans sa déclaration à la police, David Ramault avait parlé d’une « pulsion irrésistible », ajoutant que son but n’était pas de voler sa victime, mais de lui imposer des attouchements sexuels. Il était seulement âgé de 21 ans. Des passants l’avaient alors empêché d’arriver à ses fins.
« J’ai tout de suite su que c’était lui »
Plus de 20 ans après son agression, la victime, aujourd’hui âgée de 74 ans, a eu un pressentiment quand elle a appris la mort d’Angélique. « Ils [les médias] ont parlé d’une arme blanche, j’ai tout de suite su au plus profond de moi que c’était lui, j’étais certaine. » Néanmoins, lors de la conférence de presse du procureur de Lille, samedi, il n’a pas été fait mention d’une arme blanche qui aurait été utilisée par le meurtrier présumé d’Angélique.
La septuagénaire a du mal à imaginer ce qu’a enduré Angélique : « J’ai des petits-enfants, souffle-t-elle. C’est impardonnable qu’ils l’aient laissé sortir comme ça. Il faut qu’il soit mis en prison mais qu’il n’en sorte plus. »