Orne: Un père condamné pour avoir laissé ses deux enfants en plein soleil
JUSTICE•La présence de graves brûlures sur le corps des enfants a alerté l'équipe enseignante...20 Minutes avec agence
Un jeune père de famille de 25 ans a été condamné, mardi, pour mauvais traitements sur ses enfants, rapporte ce lundi le Journal de l’Orne. L’homme, domicilié à Mortrée (Orne) au moment des faits, était accusé d’être violent envers ses enfants, et notamment de les avoir exposés au soleil sans protection. Il ne payait pas non plus la pension alimentaire qu’il devait à son ex-femme.
L’école où sont scolarisés les deux enfants avait signalé « des importants, provoquant des brûlures au 1er et au 2e degré ».
Du scotch sur la bouche des enfants
La maman avait précisé aux enquêteurs qu’elle ne vivait plus avec son ex-mari, décrivant ce dernier comme un homme « violent » qui l’empêchait de sortir et de s’inscrire à l’auto-école pour passer son permis de conduire. Elle a accusé son ex-conjoint de frapper ses enfants.
« Il leur a même mis du scotch sur la bouche. Il a, par la suite, acheté un chien de type . Un des enfants a été griffé à la joue », précise l’hebdomadaire normand. De son côté, le prévenu avait nié les faits de violence et accusé son ex-compagne d’instrumentaliser les faits pour récupérer la garde exclusive des enfants.
« Je reconnais que je n’ai pas fait attention »
Devant le tribunal, le père de famille a expliqué que le scotch sur la bouche des enfants était « un jeu ». Quant à la pension alimentaire, il a indiqué qu’il avait « d’autres dettes à payer ». Enfin, il a justifié tant bien que mal la présence de coups de soleil sur le corps des enfants, âgés de 2 et 3 ans au moment des faits : « Je reconnais que je n’ai pas fait attention pour le soleil. Nous avions passé la journée à la mer. Mais je n’ai jamais été violent envers mes enfants. »
Des explications peu convaincantes pour le ministère public : « Les coups de soleil sont importants et montrent très bien que le père n’a pas fait attention à ses enfants », estime le procureur de la République.
Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère, et a condamné le prévenu à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec obligation de soins. Le jeune père devra également s’acquitter de la pension alimentaire ainsi que d’une indemnité de 2.300 euros auprès de son ex-femme et de ses enfants, au titre des dommages et intérêts.