Prison de Fresnes: Deux smartphones retrouvés dans la cellule d'un terroriste présumé, le parquet ouvre une enquête
ENQUETE•Aymen B. avait été mis en examen en octobre 2017 après avoir placé le 30 septembre dans un immeuble du XVIe arrondissement des bonbonnes de gaz surmontées d’un dispositif de mise à feu électrique par téléphone…H. B. avec AFP
Une enquête a été ouverte après la découverte de smartphones dans la cellule d’un homme fiché pour radicalisation islamiste, en détention provisoire à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) pour sa participation présumée à un attentat raté à Paris, a-t-on appris ce samedi auprès du parquet de Créteil.
L’enquête préliminaire a été ouverte en février et confiée à la police judiciaire parisienne, a indiqué le parquet, confirmant une information du Parisien.
Les téléphones découverts lors d’une fouille par des surveillants
Aymen B., 30 ans, avait été mis en examen en octobre 2017 pour « tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste » et écroué, avec deux de ses complices présumés, pour avoir placé le 30 septembre dans un immeuble du XVIe arrondissement des bonbonnes de gaz surmontées d’un dispositif de mise à feu électrique par téléphone. Malgré trois appels et pour une raison inconnue, le dispositif n’avait pas fonctionné.
C’est lors d’une fouille par des surveillants du Bureau central de renseignement pénitentiaire le 6 février que deux téléphones portables ont été découverts sous un des matelas de la cellule, Aymen B. partageant celle-ci avec un codétenu lui aussi fiché S, a indiqué la même source.
Très actif sur Facebook depuis sa cellule
Le trentenaire a ainsi pu communiquer avec l’extérieur et notamment poster des messages sur Facebook entre le 12 décembre et le 6 février, encore visibles samedi sur son profil. Les messages interceptés n’étant pas à caractère explicitement terroristes, les deux hommes ne devraient être poursuivis que pour « recel de remise illicite d’objet à détenu », selon la même source.
En attendant les résultats de l’enquête judiciaire, les deux co-détenus feront l’objet d’une convocation mercredi devant la commission de discipline de la maison d’arrêt. Ils encourent jusqu’à quatorze jours de quartier disciplinaire, selon Le Parisien.