EXPLICATIONSNordahl Lelandais avance des scénarios de morts accidentelles

D'Arthur Noyer à Maëlys, Nordahl Lelandais avance des scénarios de morts accidentelles

EXPLICATIONSNordahl Lelandais livre sa version des faits pour ses deux affaires…
Les enquêteurs au col de Marocaz, sur les hauteurs du village de Cruet, près de Montmélian, là où le crâne d'Arthur Noyer a été découvert au mois de septembre 2017.
Les enquêteurs au col de Marocaz, sur les hauteurs du village de Cruet, près de Montmélian, là où le crâne d'Arthur Noyer a été découvert au mois de septembre 2017. - AFP
VRB avec AFP

VRB avec AFP

Une « bagarre » suivie d’une chute mortelle pour Arthur Noyer ; un coup au visage de Maëlys qui s’est avéré fatal : Nordahl Lelandais présente à la justice ses scénarios de morts involontaires.

Après l’audition du mis en cause, le 29 mars, par les deux juges saisis de l’affaire Noyer à Chambéry, le parquet a précisé, les aveux de l’ancien maître-chien de 35 ans sur les circonstances de la mort du militaire. « Il fait état d’une bagarre entre eux », « il a admis avoir frappé de plusieurs coups de poing au visage Arthur Noyer », l’un d’eux ayant « entraîné la chute de ce dernier » et il aurait alors constaté son décès, a indiqué le parquet ce vendredi.

Des restes du crâne de la victime, puis d’autres ossements, avaient été découverts sur un chemin à Cruet (Savoie), à une vingtaine de kilomètres de Chambéry, là où le suspect et les magistrats se sont rendus le 29 mars.

Les téléphones portables

Que s’est-il passé entre minuit et presque 4 heures du matin dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 ? Dans cet intervalle, le militaire de 24 ans, sorti de boîte de nuit dans le centre-ville de Chambéry et qui cherchait à rejoindre sa caserne de chasseurs alpins à Barby, à 5 km, avait été pris en stop par Nordahl Lelandais.

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Celui-ci l’avait reconnu le 5 février devant les juges mais il continuait à nier toute implication dans la mort du jeune homme. L’enquête a montré que leurs téléphones portables avaient déclenché les mêmes relais entre ces heures-là, prouvant qu’ils se déplaçaient ensemble, mais pas en direction du 13e BCA (Bataillon de chasseurs alpins). Les motifs de l’altercation invoquée désormais par Nordahl Lelandais ne sont pas connus à ce stade.

Contactés par l’AFP, son avocat, Me Alain Jakubowicz, et celui des parents de la victime, Me Bernard Boulloud, n’ont pas fait de commentaires. Et si le parquet de Chambéry est sorti exceptionnellement de son silence, c’est pour « éviter la propagation d’informations inexactes ». RTL affirmait vendredi matin que Nordahl Lelandais avait « craqué et reconnu le meurtre » du caporal, « comme pour Maëlys ».

Morte dans la voiture

Dans l’affaire de la fillette, le trentenaire, mis en examen pour meurtre, a parlé d’une mort « accidentelle » à la mi-février, acculé par la découverte d’infimes traces de sang dans le coffre de sa voiture. Il avait alors conduit les enquêteurs jusqu’aux restes de l’enfant, dans des gorges escarpées du massif de la Chartreuse, avant de fournir « ses explications » aux juges d’instruction grenoblois le 19 mars.

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Selon lui, Maëlys serait montée dans sa voiture pour aller voir ses chiens. Sur le trajet, elle aurait paniqué et demandé de faire demi-tour en hurlant, et il lui aurait alors « mis un coup avec le revers de la main, violent, sur le visage ». Voyant l’enfant évanouie, il dit s’être arrêté pour constater qu’elle ne respirait plus ; il l’aurait ensuite déposée dans un cabanon près de la maison de ses parents où il habite à Domessin (Savoie).

« Cette version est audible, les investigations se poursuivent », a déclaré à l’AFP une des sources, sans se prononcer sur la possibilité qu’un tel coup puisse tuer une enfant. Quant à la fracture de la mâchoire relevée sur les os de la fillette, « elle peut avoir pour origine un coup ou un choc violent ».

Pour une autre source, le suspect adopte la même stratégie dans les deux dossiers pour plaider « les violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».