Entre le 11 novembre 2017 et le 19 février dernier, un homme de 33 ans a passé 2.054 appels à son ex-compagne, soit une moyenne de 21 coups de téléphone par jour, rapporte la Presse de la Manche. Il a été condamné ce mardi par le tribunal de Cherbourg (Manche) à trois mois de prison, dont un mois ferme.

Des visites qui se passaient mal

Selon l’hebdomadaire normand, le couple a eu une petite fille, née alors qu’ils étaient déjà séparés. Sa compagne aurait décidé de mettre un terme à leur relation après avoir découvert le passé judiciaire chargé de ce trentenaire, dont elle ne supportait plus les addictions. Une situation que n’aurait pas accepté le papa, qui souhaitait voir sa fille plus souvent.

Un accord prévoyant deux jours de visite par semaine avait pourtant été établi en mai 2017. Des visites qui n’ont finalement duré que trois semaines : l’homme tentait d’empêcher son ex-compagne de repartir en lui dérobant ses clés de voiture, entre autres. En octobre 2017, une juge avait décidé « d’encadrer » la remise de l’enfant au père.

Mais le 11 novembre, l’ex-compagne dépose une nouvelle fois plainte. Le harcèlement s’est alors intensifié, jusqu’à atteindre « plus de 2.000 appels au bout de trois mois ».

« Vous avez le devoir de respecter l’autre parent »

Au tribunal, le jeune homme refusera de reconnaître son attitude violente au téléphone. « Insultes le 22 janvier. Le 23 janvier, vous lui dites : c’est quand que tu réponds à ton téléphone de m… Le 25 janvier, vous la traitez de dégénérée », énumère le juge.

L’accusé s’est également rendu sur le lieu de travail de la mère afin de la dénigrer. « Elle en a assez, a ajouté la magistrate. C’est une situation qui nuit à l’enfant. (…) Vous avez le devoir de respecter l’autre parent, la loi l’exige. Si vous n’êtes pas prêt à cela, la justice ne vous confiera pas l’enfant ».

Le jeune père a été condamné à une peine de trois mois de prison dont deux avec sursis et une mise à l’épreuve pendant deux ans.