Affaire Maëlys: La poignante lettre de la demi-sœur de Nordahl Lelandais aux parents de la fillette
JUSTICE•« Je suis tellement désolée pour votre petite, j’ai tardé à vous écrire, car je n’avais pas de mots », écrit Alexandra H…H. B.
«Je suis la sœur de Nordahl Lelandais et je voulais vous faire part de ma tristesse ». C’est par ces mots que débute la lettre envoyée par Alexandra H., demi-sœur de Nordahl Lelandais, aux parents de la petite Maëlys. Ce courrier, publié ce samedi par Le Parisien, est daté du 7 mars 2018, soit trois semaines après les aveux de l’ancien maître-chien. Il a été remis par l’intermédiaire de l’avocat des parents de Maëlys, Me Rajon.
Dans ce document, la sœur de Nordahl Lelandais fait part de son désarroi. « Je suis tellement désolée pour votre petite, j’ai tardé à vous écrire, car je n’avais pas de mots, je ne les ai toujours pas à vrai dire, jusqu’au bout j’ai cru, j’ai voulu croire qu’on retrouverait votre petite vivante », explique Alexandra H.
« Vous souhaitiez que votre petite hante mon frère, c’est moi qui suis hantée »
« Je ne sais vous exprimer toute la tristesse que je ressens. Personne ne devrait subir une telle épreuve », écrit-elle encore. « Vous souhaitiez que votre petite hante mon frère, c’est moi qui suis hantée, je suis meurtrie, je ne comprends pas, c’est au-delà de mes forces (sic) », explique-t-elle.
Alexandra H. a jusqu’au bout voulu croire en l’innocence de son demi-frère. Elle se rappelle avec effroi de ce 14 février, où Nordahl Lelandais a conduit les enquêteurs sur les lieux où le corps de Maëlys a été découvert : « Je me souviens de cette journée par bribes, je me disais, bah non, il ne peut pas montrer où est votre petite Maëlys, il ne sait pas […] et pourtant mon frère a avoué », écrit-elle.
« Si je pouvais alléger votre douleur, je le ferai »
« Hantée », « meurtrie », la demi-sœur de celui qui a également avoué jeudi soir le meurtre du caporal Noyer dit comprendre « la haine » de la famille de la fillette. « Je le comprends et je l’accepte, je ne sais vous exprimer la tristesse que je ressens, poursuit-elle. Personne ne devrait subir une telle épreuve ». « Le monde s’est écroulé, ma vie a éclaté, j’ai fané, la tristesse m’a flétrie », explique-t-elle.
« Je suis tellement triste pour vous », ajoute-t-elle. « Si je pouvais alléger votre douleur, je le ferai ».
La lettre de la sœur de Nordahl Lelandais aux parents de Maëlys