VIDEO. Viols dans la Sambre: Huit dossiers classés sans suite rouverts en Belgique
FAITS DIVERS•Outre la réouverture de ces dossiers par la justice belge, d’autres recherches sont lancées sur des affaires similaires non résolues dans des communes proches de la zone où a opéré Dino Scala…
Floréal Hernandez
L'essentiel
- «On a relevé huit dossiers remontant à la période 2004-2009 sur lesquels on va se pencher plus avant pour voir si on peut mettre en cause cette personne », a indiqué le procureur de division à Charleroi.
- Une demande d’entraide judiciaire européenne devrait être adressée sous peu afin que la Belgique puisse notamment bénéficier de traces ADN du suspect.
L’ADN de Dino Scala va-t-il être retrouvé dans huit autres dossiers de viols ou d’attentats à la pudeur ? La justice belge a décidé, vendredi, de rouvrir ces dossiers « clôturés par des classements sans suite ou des non-lieux », a annoncé Vincent Fiasse, procureur de division à Charleroi.
« On a relevé huit dossiers remontant à la période 2004-2009 sur lesquels on va se pencher plus avant pour voir si on peut mettre en cause cette personne », a-t-il déclaré. Ils vont être rouverts notamment pour voir s’ils contiennent des expertises ADN utilisables, avec des traces susceptibles d’être comparées à l’ADN du suspect, a précisé Vincent Fiasse.
D’autres affaires similaires non résolues étudiées
Les huit délits ou crimes sexuels jugés à ce stade potentiellement imputables à Dino Scala concernent tous la zone de police d’Erquelinnes, a souligné à l’AFP Vincent Fiasse. Il s’agit de la région la plus proche de l’agglomération de Maubeuge, en France, où Dino Scala est soupçonné d’avoir principalement sévi.
Mais, a ajouté le magistrat belge, les recherches portant sur des affaires similaires non résolues vont être élargies aux communes des zones de police limitrophes, ainsi qu’étendues dans le temps « avant 2004 et après 2009 ».
Dino Scala, ouvrier de 57 ans domicilié à Pont-sur-Sambre, localité française proche de la Belgique, a avoué cette semaine en garde à vue « une quarantaine » de viols et agressions sexuelles qui auraient été commis de part et d’autre de la frontière depuis une trentaine d’années.
La Belgique veut bénéficier des traces ADN du suspect
Il a été interpellé lundi en France après 22 ans de traque par la police judiciaire de Lille, qui l’avait surnommé « le violeur de la Sambre ». Il a ensuite été écroué mercredi après son inculpation pour les 19 infractions retenues dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en 1996.
En dehors de l’enquête française, le suspect est pour l’instant mis en cause en Belgique pour l’ultime agression du 5 février à Erquelinnes (sud), qui lui a valu d’être confondu par les policiers français.
Une demande d’entraide judiciaire européenne devrait être adressée « dans le courant de la semaine prochaine » au parquet de Valenciennes (nord de la France) afin que la Belgique puisse notamment bénéficier de traces ADN du suspect.