ENQUETEFourgon braqué en Suisse, les convoyeurs ont été relâchés

Fourgon braqué en Suisse: Une partie du butin retrouvée, les deux convoyeurs relâchés

ENQUETELes deux hommes ainsi que la fille de l’entre eux, placés en garde à vue lundi soir, ont été libérés ce mardi à mi-journée…
Les locaux de l'hôtel de police de Lyon.
Les locaux de l'hôtel de police de Lyon.  - C. Villemain / 20 Minutes
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

L'essentiel

  • Un convoyeur de fonds et sa fille ainsi que son coéquipier ont été libérés mardi à la mi-journée après avoir été placés en garde à vue la veille.
  • Les enquêteurs souhaitaient vérifier leurs dires.
  • Aucun élément ne permettrait d’établir un lien entre eux et les braqueurs.

Ils avaient été placés en garde à vue lundi soir dans les locaux de la PJ à Lyon. Le convoyeur de fonds qui s’est fait braquer en Suisse la semaine dernière, sa fille et son coéquipier ont été remis en liberté ce mardi à la mi-journée, indique une source proche du dossier. Elle a toutefois refusé de préciser si le trio était définitivement mis hors de cause dans cette affaire d’enlèvement contre rançon.

Jeudi dernier, la fille d’un convoyeur de fonds avait été découverte vers 21h40 dans l’Ain. Elle avait alors indiqué aux gendarmes avoir été enlevée trois heures plus tôt, par deux hommes qui étaient intervenus chez elle à Lyon, et qui s’étaient fait passer pour deux plombiers.

Ligotée, elle avait été contrainte, selon ses dires, de téléphoner à son père qui effectuait une tournée en Suisse. Les ravisseurs avaient exigé de l’intégralité du contenu du fourgon (estimé à 13 millions d’euros) en échange de la jeune femme. Lui et son collègue avaient ensuite été braqués sur l’autoroute avant d’être amenés à se garer sur un parking, où plusieurs hommes avaient récupéré l’argent.

De l’argent en guise de « préjudice moral » ?

Une infime partie du butin aurait été retrouvée dans un bois en Suisse, indique Le Parisien. Le collègue a avoué aux enquêteurs lors de la garde à vue, que les braqueurs lui avaient laissé quelques liasses de billets en « guise de préjudice moral ». A savoir 260.000 euros. Sans que son coéquipier n’en soit informé. Une version que les enquêteurs cherchent à vérifier.

Aucun élément ne permettrait néanmoins d’établir actuellement un lien entre les braqueurs et les convoyeurs de fonds. Ou de s’orienter vers la piste d’une mise en scène montée par le père et sa fille.