Dordogne: Simple « rappel au règlement » pour la factrice qui a transporté un chien
FAITS DIVERS•La factrice avait transporté, à son insu explique-t-elle, un chien errant qui l’a mordu. Menacée de sanctions par la Poste, elle a finalement fait l’objet d’un rappel au règlement intérieur ce mercredi…E.P. avec AFP
Une factrice, menacée de sanctions pour avoir conduit jusqu’à la mairie de Douzillac, en Dordogne, un chien errant monté dans son véhicule de fonction, ne fera finalement l’objet que d’un simple « rappel au règlement » intérieur, a-t-on appris mercredi auprès de la CGT et de la direction de La Poste.
Une formation sur les risques canins
« Suite à l’entretien qui s’est tenu hier (mardi) à Bordeaux entre la Direction du Courrier, la factrice de Douzillac et son représentant syndical, la direction de La Poste a pris la décision de ne pas donner suite à la procédure disciplinaire », a indiqué La Poste dans un communiqué.
« La factrice se verra remettre un rappel au règlement intérieur ainsi qu’un rappel sur les règles de prévention et de sécurité au travail afin de préserver sa santé et sa sécurité ainsi que celles des autres (collègues, clients) », précise La Poste. L’employée devra en outre « participer obligatoirement à une prochaine formation sur les risques canins », ajoute l’entreprise.
La salariée de La Poste, à qui sa hiérarchie reprochait « un manquement au règlement intérieur » et notamment aux règles de sécurité, avait été convoquée mardi par la direction régionale de La Poste pour un « entretien préalable à sanctions ».
La morsure défendue comme accident du travail
Durant une tournée que la factrice effectuait fin septembre à Douzillac, un chien errant était monté à son insu dans son véhicule de fonction, dont la portière était restée ouverte pendant un arrêt, selon un responsable départemental de la CGT, Thomas Lefort.
La factrice avait alors conduit le chien en mairie pour le remettre au personnel municipal, et s’était fait mordre par l’animal, alors qu’elle tentait de le faire descendre sur le parking de la mairie.
Selon Gisèle Bourcier, la direction régionale de La Poste s’est également « engagée à faire reconnaître auprès de la CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie) cette morsure comme un accident du travail ».