SOUTIENRassemblements dans plusieurs villes après l'agression à Champigny

Agression de deux policiers à Champigny: Des rassemblements de forces de l'ordre dans plusieurs villes

SOUTIEN« Impunité des délinquants », « marre de cette haine anti-flics », les policiers manifestent leur colère…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après les agressions, les rassemblements. Une centaine de policiers se sont ainsi réunis ce mardi devant le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) en soutien à leurs collègues agressés, tandis que d’autres leur emboîtaient le pas en province à l’appel de plusieurs syndicats.

« C’est pas normal que des policiers se fassent passer à tabac comme ça », se désole Alain, 55 ans, présent au rassemblement à Champigny-sur-Marne. « Ça fait 28 ans que je suis policier et ça empire de jour en jour ». A ses côtés, Benoît, 35 ans, « en a marre de cette haine anti-flics et de l’impunité des délinquants qui savent que le lendemain (de leur arrestation), ils seront de nouveau dehors ».

« Quand ils retournent dans leur quartier, ils passent pour des cadors »

Pour Frédéric Lagache, numéro 2 du syndicat de police Alliance, présent à Champigny-sur-Marne, « à chaque fois qu’il y a des affaires médiatiques, on entend la même chose de la part de tous les présidents qui promettent des sanctions fermes, mais rien ne change ! » « C’est un rassemblement très gentil mais demain, ce sera peut-être autre chose », prévient-il.

A Lille, devant le commissariat central, une cinquantaine de policiers se sont rassemblés à 15 heures. Le délégué Alliance du Nord-Pas-de-Calais Olivier Berton a souhaité que les auteurs de l’agression de Champigny soient fermement condamnés. Sinon, « quand ils retournent dans leur quartier, ils passent pour des cadors », a-t-il affirmé.

Le retour des peines plancher réclamé par des policiers

A Saint-Etienne, une quarantaine de policiers se sont mobilisés, tandis qu’à Grenoble, ils étaient 53, selon une source policière. Une vingtaine de policiers se sont également rassemblés à Toulouse, comme à Carcassonne. A Bordeaux, quelque 25 policiers se sont rassemblés peu après 15 heures. « On veut que la justice suive, on réclame le retour des peines plancher et l’application du Code pénal afin que les agressions de policiers soient sanctionnées comme il se doit », a déclaré Sylvain Charenat, du bureau départemental Gironde du syndicat Alliance.

Alors que la police intervenait ce dimanche soir pour rétablir l’ordre après l’intrusion de plusieurs centaines de personnes dans une soirée, deux policiers ont été passés à tabac. Le capitaine de police a le nez cassé et sa collègue, frappée au sol, souffre de contusions au visage. Le soir du Nouvel An, huit policiers, trois militaires Sentinelle et quatre gendarmes ont été blessés, suscitant l’indignation.