JUSTICEUne enquête ouverte après l’agression présumée d’un journaliste

Paris: Un journaliste raconte avoir été agressé par des agents de la RATP, le parquet ouvre une enquête

JUSTICELa brigade des réseaux ferrés a été chargée des investigations…
Hakima Bounemoura

H. B.

Il aurait été frappé, étranglé et jeté au sol… Un journaliste a raconté avoir été agressé par des agents de la RATP, vendredi dernier, alors qu’il filmait le contrôle « litigieux » d’un autre voyageur. Le parquet de Paris aurait décidé d’ouvrir une enquête, rapporte ce mercredi France info.

La scène se serait déroulée le vendredi 17 novembre à 22h, à la station de métro Denfert-Rochereau. Raphaël Godechot aurait sorti sont téléphone portable pour filmer un contrôle réalisé par une équipe d’agents RATP sur un homme qui visiblement n’avait pas de titre de transport. « L’homme n’avait pas de papiers. Sa voix tremblait, il parlait une langue étrangère », a raconté le journaliste indépendant à Streetpress.

« Une personne de la RATP m’a étranglé en passant son bras autour de mon cou »

« Une des contrôleuses a essayé de me pousser en me tapant dans le bas du ventre », explique le journaliste qui décide alors de sortir sa carte de presse. « Je lui ai dit, je suis journaliste, j’ai le droit de vous filmer ». Mais les coups continuent. « J’ai alors senti une main qui tapait très fort sur ma main, mon portable a été projeté par terre ».

Raphaël Godechot continue malgré tout à filmer avec un autre téléphone portable, mais les violences se poursuivent. « Une personne de la RATP m’a attrapé, m’a étranglé en passant son bras autour de mon cou et m’a donné des coups de pied pour que je me retrouve par terre. Quand j’étais par terre, il tirait encore sur mon manteau ce qui m’empêchait de respirer », raconte Raphaël Godechot.

Le journaliste, qui explique avoir été verbalisé pour « trouble à la tranquillité », a décidé de porter plainte le lendemain. Il s’est vu octroyer trois jours d’ITT. La brigade des réseaux ferrés a été chargée des investigations. De son côté, la RATP a ouvert une enquête interne.