VIOLENCESUne ado de 17 ans enlevée et torturée par sa famille pendant trois jours

Nîmes: Une adolescente de 17 ans enlevée et torturée par sa famille pendant trois jours

VIOLENCESPoliciers et gendarmes ont découvert la jeune fille attachée sur une chaise, le visage tuméfié et dans l’impossibilité de faire ses besoins…
Hakima Bounemoura

H. B.

Elle a vécu un véritable calvaire pendant trois jours. Une jeune fille de 17 ans a été enlevée ce lundi devant son lycée à Nîmes par sa famille qui la soupçonnait d’avoir une relation avec un garçon, rapporte le quotidien régional Midi Libre.

La jeune femme a été embarquée de force dans un véhicule, sous les yeux de plusieurs témoins qui ont assisté à la scène. Un éducateur qui s’occupait du suivi de l’adolescente a même tenté d’intervenir, mais il a été roué de coups.

Attachée sur une chaise, le visage tuméfié et dans l’impossibilité de faire ses besoins

La police a déployé un important dispositif pour retrouver la victime. Les recherches ont rapidement permis de localiser la jeune femme, qui était séquestrée dans une maison de Saint-Chaptes (Gard).

A leur arrivée, policiers et gendarmes ont découvert l’adolescente attachée sur une chaise, le visage tuméfié et dans l’impossibilité de faire ses besoins. « La malheureuse se serait même urinée dessus », aurait confié une source proche de l’enquête à Midi Libre. « Elle avait le visage marqué par les coups et présentait une fracture du nez », a ajouté vendredi soir le parquet de Nîmes. Elle aurait par ailleurs été privée de nourriture pendant plusieurs jours.

Le père et les deux frères arrêtés

Le père de la jeune fille a été arrêté, puis placé en garde à vue, déféré et mis en examen mercredi pour les violences commises sur l’éducateur et sa participation à l’enlèvement en bande organisée.

Ses deux frères ont, eux aussi, été arrêtés, soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement et d’avoir frappé l’adolescente pendant sa séquestration. Le parquet a demandé leur mise en examen pour enlèvement en bande organisée et actes de torture et de barbarie, a indiqué le procureur. Vendredi soir, le juge des libertés et de la détention devait examiner leur sort.