Essonne : Deux violons estimés à plus de 100.000 euros volés par des faux policiers
VOL•Des malfaiteurs ont dérobé, chez une musicienne de l’Essonne, deux instruments de valeur dont un du XVIIIe siècle…20 Minutes avec agence
Quatre hommes qui se sont fait passer pour des policiers ont fait main basse sur deux violons, des archers et des bijoux chez une ancienne violoniste professionnelle, à Montgeron (Essonne), ce mardi. Le préjudice est estimé à plus de 150.000 euros, d’après les informations du Parisien.
Un violon du XVIIIe siècle
Les faux policiers sont venus sonner au domicile d’un couple d’octogénaires prétendant qu’ils venaient de voir des voleurs s’enfuir de chez eux. Les malfrats ont alors demandé aux retraités de s’assurer qu’aucun de leurs objets de valeur ne manquait. Le couple s’est empressé de vérifier et a montré ses violons et ses bijoux à ceux qu’ils prenaient pour des membres des forces de l’ordre. Les voleurs ont profité d’un instant d’inattention de leurs victimes pour filer en emportant le tout.
Le préjudice s’élèverait à plus de 150.000 euros. À lui seul, le plus beau des deux violons, datant du XVIIIe siècle, vaudrait plus de 100.000 euros et l’un des archers dérobés est estimé à plus de 15.000 euros. La victime, violoniste professionnelle, les possédait depuis sa sortie du conservatoire dans les années 1940.
Les voleurs sont des professionnels
Selon Jonathan Marolle, luthier travaillant pour la cour d’appel de Paris, « pour un cambrioleur, il est préférable d’emporter un violon qu’une télé. Les instruments de musique valent toujours cher. Et les violons particulièrement (…). C’est l’un des rares instruments qui se bonifie avec le temps. »
Un autre luthier, Frédéric Chaudière, expert auprès de la cour de Montpellier, déplore le risque « qu’un violon valant très cher soit vendu aux puces pour quelques centaines d’euros ». Et de l’avis d’un magistrat, « ce genre de vol par ruse est de plus en plus fréquent (…). Le problème pour les personnes âgées, c’est qu’en plus, elles se sentent coupables de s’être laissé berner. Mais ce sont des professionnels. »