FAITS DIVERSTrois jeunes hommes interpellés pour 68 appels malveillants

Trois jeunes hommes interpellés pour 68 appels malveillants aux policiers, gendarmes ou pompiers

FAITS DIVERSCe trio s’amusait à ridiculiser les services de l’Etat. Il insultait et menaçait également leurs interlocuteurs…
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez

L'essentiel

  • Les trois interpellés – deux mineurs de 17 ans au moment des faits et un majeur de 20 ans – résidaient en Charente-Maritime ou en Dordogne.
  • Libres, ils attendent leur convocation en justice.

Quand ils appelaient le 17 – le numéro d’urgence de la police –, c’était pour faire de très très mauvaises blagues pour ridiculiser les policiers. « Ils proféraient aussi des insultes, des menaces », indique le commissaire Stéphane Blin, chef de la sûreté départementale de Seine-et-Marne. Ces trois jeunes hommes – deux mineurs de 17 ans et un majeur de 20 ans – ont été interpellés à la suite de 68 appels malveillants à l’encontre de commissariats, de la préfecture de police de Paris, des pompiers ou de la gendarmerie.

Victimes de spoofing

Les services de l’Etat ont été « victimes de spoofing, un phénomène d’usurpation d’identité électronique, explique Stéphane Blin. Les appels reçus l’étaient avec des numéros d’emprunts ou masqués et, outre les insultes et menaces, perturbaient les services. » Au total, le trio est l’auteur de 16 appels malveillants en Seine-et-Marne, 9 à la préfecture de police de Paris et 43 sur le reste du territoire.

La traque orchestrée notamment par sûreté départementale de Seine-et-Marne qui dispose d’un pôle investigateur cybercriminalité a débuté en septembre 2016. Un premier mineur de 17 ans au moment des faits a été interpellé le 28 décembre 2016 en Charente-Maritime. En garde à vue, le jeune homme a reconnu les faits.

« Immatures »

Deux autres jeunes hommes (17 et 20 ans) qui résidaient également en Charente-Maritime et à Périgueux (Dordogne) ont été interpellés en septembre 2017. Eux aussi ont reconnu les faits. Tous trois ont été qualifiés d’immature par le chef de la sûreté départementale de Seine-et-Marne. Leur matériel informatique a été saisi.

« Les trois hommes se connaissaient et échangeaient via Internet ou les réseaux sociaux, indique le commissaire de police. Le parquet de Melun qui a suivi l’enquête a transmis ensuite les procédures aux parquets de La Rochelle et de Périgueux pour des poursuites locales. »

Libres, les trois adeptes du spoofing sont en attente de leur convocation devant la justice.