L’affaire a été pliée en 48 heures. Les policiers de la brigade criminelle de la Sûreté Départementale du Rhône, appuyée par la BSD (brigade de la Sûreté Départementale) ont réussi à arrêté une équipe de braqueurs en un temps record. Ces malfrats avaient attaqué un magasin vendant des pièces automobiles à Villeurbanne, jeudi à 11h. Le préjudice était estimé à 3.000 euros.

Ce jour-là, trois individus, cagoulés, munis de marteaux et de matraques électriques, font irruption dans la boutique, violentant un employé qui était au téléphone. Après s’être emparés d’une caisse métallique et d’une enveloppe se trouvant dans un coffre-fort, les braqueurs s’enfuient au volant d’une Mégane RS, signalée volée quelques jours plus tôt.

Trahis par les caméras de l’hôpital

La course tourne court. La voiture roulant à vive allure, s’encastre dans le mur d’une société abandonnée, deux kilomètres plus loin. « Un témoin a vu sortir un homme, gravement blessé à la jambe. Ils ont tenté ensuite de braquer un automobiliste puis se sont enfuis à bord d’une 307 qui est venue les récupérer », raconte un enquêteur à 20 Minutes. Le blessé, âgé de 19 ans, qui souffre d'une fracture du fémur, se fait immédiatement conduire à l’hôpital Edouard Herriot pour se faire soigner. C’est là qu’il sera interpellé une heure seulement après le braquage.

Dans l'intervalle, la brigade criminelle a été alertée. Elle fait aussitôt le lien entre l'accident de voiture et le vol à main armée. Sur les caméras, postées à l’entrée de l’établissement, les trois complices apparaissent clairement. « Ils correspondaient parfaitement aux signalements qui avaient été faits », poursuit l’enquêteur. Tous sont déjà connus des services de police. Pendant ce temps, les policiers surveillent les lieux habituellement fréquentés par l’un des deux autres larrons, qu’ils arrêtent à 12h55 à Villeurbanne, au pied de l'une de ses « planques ».

Un quatrième individu, soupçonné d’être le cerveau de l’opération

Ils perquisitionnent alors l'appartement en question, à savoir le domicile d’un individu de 33 ans, soupçonné d’être le cerveau de l’opération, et emprisonné à plusieurs reprises pour des braquages. « On a retrouvé chez lui la carte d’identité du blessé, des cagoules, des serflex (menottes) et une centaine de munitions de 9mm ». « Mais aujourd’hui, il n’y a pas de lien permettant d’établir son implication », poursuit l’enquêteur, précisant qu’il n’était pas présent au moment du braquage.

L’homme est toutefois placé en garde à vue à 15h, quatre heures seulement après les faits. Le troisième braqueur présumé est arrêté samedi à 17h15 sur la voie publique, dans le troisième arrondissement de Lyon. C’est lui qui était au volant de la Mégane.

Les trois auteurs présumés du braquage ont reconnu les faits. Ils ont été présentés au parquet lundi et placés en détention provisoire.