ArgentPourquoi les formations environnementales sont en plein boom

Orientation : Pourquoi les formations environnementales sont en plein boom

ArgentLes enjeux climatiques incitent les jeunes à choisir des métiers qui permettront de changer notre impact sur la planète
Près de 110.000 jeunes suivaient une formation environnementale en 2019-2020
Près de 110.000 jeunes suivaient une formation environnementale en 2019-2020 - iStock
Julie Polizzi pour 20 Minutes

Julie Polizzi pour 20 Minutes

Plus qu’un vœu pieux, la transition écologique est aujourd’hui une nécessité qui nous concerne tous. Heureusement, les filières environnementales se développent désormais largement et attirent sans cesse plus de candidats, signe qu’un changement de perspective est en marche.

Vous ne savez pas encore quelle orientation choisir ? Un large champ de possibilités s’offre ici à vous, comme le dévoile le récent bilan très positif dressé par le Service de la donnée et des études statistiques (Sdes) du gouvernement pour l’année scolaire 2019-2020.

200 diplômes proposés

Encore marginaux au début des années 2000, les cursus environnementaux se sont étoffés au fur et à mesure que les filières professionnelles ont émergé pour répondre aux nouveaux besoins écologiques de notre société. Lors de l’année scolaire 2019-2020, on dénombrait ainsi plus de 200 diplômes en formation initiale dans ce secteur, selon le rapport statistique du Sdes.

Les domaines d’études vont de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables (33 % des diplômes) à la protection de la nature, la gestion et l’étude des milieux et des équilibres écologiques (27 %), en passant par la prévention et la réduction des pollutions, nuisances et risques (22 %) et, dans une bien moindre mesure, l’aménagement du territoire et du cadre de vie (10 %), la gestion sociétale de l’environnement (4 %) et l’hygiène, sécurité, santé et environnement (3 %).

75 % des diplômes proposés ont un niveau supérieur ou égal à bac + 3
75 % des diplômes proposés ont un niveau supérieur ou égal à bac + 3 - iStock

Riches de promesse, ces cursus imposent toutefois des études relativement longues puisque 75 % des diplômes proposés ont un niveau supérieur ou égal à bac + 3, dont une majorité de diplômes d’ingénieurs, suivis de masters, de licences professionnelles et d’une poignée de licences généralistes.

Le double d’étudiants

Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces propositions rencontrent un succès croissant ! En effet, alors que l’environnement ne représentait que 5 % des inscriptions, et 10 % de l’offre de formation en 2008, ces chiffres étaient respectivement passés à 8,5 % et 12 % en 2019, selon ce bilan statistique. De fait, le nombre d’étudiants a presque doublé en une décennie en passant de 68.000 à 110.000 jeunes !

Un boom soutenu par l’enrichissement de l’offre de diplômes avec notamment la création de quatre nouveaux bacs technologiques orientés sur la prévention des pollutions et de l’énergie en 2012, ainsi que l’intégration de nouveaux diplômes d’ingénieurs dans la liste des formations environnementales ou encore la réforme des diplômes du supérieur en 2018.

Ce sont les formations liées à la protection de la nature, à l’énergie et à la prévention des pollutions qui attirent le plus les étudiants
Ce sont les formations liées à la protection de la nature, à l’énergie et à la prévention des pollutions qui attirent le plus les étudiants - iStock

À l’heure actuelle, ce sont les formations liées à la protection de la nature (28 %), à l’énergie (28 %) et à la prévention des pollutions (20 %) qui attirent le plus les étudiants, suivies par les cursus relatifs à l’aménagement du territoire et au cadre de vie (15 %). À l’inverse, l’intérêt des jeunes pour l’hygiène-sécurité-santé-environnement (HSSE) et la gestion sociétale de l’environnement reste faible avec seulement 4 % des effectifs pour ces domaines respectifs.

Des emplois à la clé

L’engouement des jeunes pour les formations environnementales va évidemment de pair avec une connaissance accrue des enjeux écologiques actuels mais aussi avec des perspectives d’emploi puisque la filière est gage de métiers d’avenir !

Le grand public en est bien conscient puisque les métiers de la nature et du vivant apparaissent de façon globale comme pourvoyeur d’emploi (95 %) et innovants (93 %), selon un récent sondage réalisé par le Conseil national de l’enseignement agricole privé (CNEAP).

NOTRE DOSSIER « ÉCOLOGIE »

D’ailleurs, 8 jeunes de moins de 30 ans sur 10 envisageraient d’y travailler (83 %), tandis que 79 % des actifs pourraient s’y reconvertir. Plus précisément, 84 % des Français perçoivent les métiers de l’environnement comme porteurs d’emploi dans les années à venir, en plus d’être un secteur stratégique qui regroupe des métiers innovants (81 %).