putschUltimatum de la Cedeao et avertissement de la France sur la junte au Niger

Coup d'Etat au Niger : La France prête à répliquer « de manière immédiate et intraitable », la Cedeao lance un ultimatum

putschLa France soutient « toutes les initiatives régionales » visant à « la restauration de l’ordre constitutionnel » et au retour du président élu Mohamed Bazoum, renversé par des putschistes, a indiqué l’Elysée
20 Minutes avec AFP

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Emmanuel Macron « ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts » au Niger et répliquera « de manière immédiate et intraitable », a fait savoir dimanche l’Elysée alors que des milliers de personnes ont manifesté devant l’ambassade de France en soutien aux militaires putschistes Niamey, avant d’être dispersées par des grenades lacrymogènes.

« Quiconque s’attaquerait aux ressortissants, à l’armée, aux diplomates et aux entreprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable. Le Président de la République ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts », a indiqué l’Elysée. 500 à 600 ressortissants français se trouvent actuellement au Niger, selon le Quai d’Orsay.

« Sommet extraordinaire »

« La France soutient par ailleurs toutes les initiatives régionales » visant à « la restauration de l’ordre constitutionnel » et au retour du président élu Mohamed Bazoum, a ajouté la présidence française. Les pays d’Afrique de l’Ouest se réunissent ce dimanche à Abuja en « sommet extraordinaire » pour évaluer la situation après le coup d’Etat militaire avec de probables sanctions à la clé, la junte y voyant une menace « d’intervention militaire imminente ».

Le ministère français des Affaires étrangères a, lui aussi, condamné « toute violence contre les entreprises diplomatiques dont la sécurité relève de la responsabilité de l’Etat hôte ». Des milliers de personnes ont manifesté devant l’ambassade de France à Niamey, après une marche vers l’Assemblée nationale, avant d’être dispersées par des grenades lacrymogènes.

Certains manifestants ont voulu entrer dans le bâtiment, d’autres ont arraché la plaque affichant « Ambassade de France au Niger », avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russes et nigérien. La France, alliée du Niger pour la lutte antidjihadiste et le développement, et qui y compte 1.500 soldats, a annoncé samedi suspendre ses aides à la suite du coup d’Etat militaire.

La Cedeao fixe un ultimatum

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis dimanche à Abuja, ont eux donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes au Niger pour restaurer l’ordre constitutionnel, affirmant ne pas exclure un « recours à la force ». La Cédéao a notamment demandé « la libération immédiate » du président Bazoum et le « retour complet à l’ordre constitutionnel en République du Niger », selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d’Etat nigérian Bola Tinubu. Si ces demandes ne « sont pas satisfaites dans un délai d’une semaine », la Cedeao « prendra toutes les mesures nécessaires » et « ces mesures peuvent inclure l’usage de la force », selon ces résolutions.