TRIBUNEUne tribune pour dénoncer les fake news

Fake news: La fachosphère s'inquiète des pratiques de sa propre «famille de pensée»

TRIBUNELe serpent qui se mord la queue…
Capture d'écran du site Boulevard Voltaire, le 7 mai 2017.
Capture d'écran du site Boulevard Voltaire, le 7 mai 2017.  - Boulevard Voltaire
Manon Aublanc

Manon Aublanc

Au lendemain de l’affaire du « faux tweet » de Florian Philippot, Boulevard Voltaire, le site d’extrême droite fondé par Robert Ménard a dénoncé, dans un article publié ce dimanche, les fake news propagés par sa propre de « famille de pensée ».

L’article, signé Robin de la Roche, s’intitule « Et si vous branchiez votre cerveau ? » L’auteur de cette tribune ne passe pas par quatre chemins pour appuyer là où ça fait mal : « Notre famille de pensée a un sacré problème : c’est le groupe social qui diffuse le plus de fausses nouvelles. C’en est même épuisant. »

« Je n’ai jamais vu ailleurs que dans nos réseaux "de droite" un tel salmigondis d’idioties »

Pour souligner son propos, Robin de la Roche donne deux exemples précis de fausses rumeurs diffusées par sa « famille de pensée ». Le premier fait référence à la publication d’une photographie d’une femme, seins nus, en Namibie que certains attribuaient à l’ancienne compagne de François Hollande : « Je me souviens avoir reçu dans une chaîne d’e-mails des "photos de Valérie Trierweiler nue en Afrique". En fait, il s’agissait d’une série de photos de l’épouse du photographe Alexander Gusov, qui s’était déshabillée devant un groupe de femmes africaines pour les laisser comparer leurs seins. Pas de Devil-val dans le coin ! »

L’auteur évoque également la rumeur qui court depuis quelques jours sur l’oreillette qu’aurait portée Emmanuel Macron lors d’un débat face à Marine Le Pen : « Depuis deux jours tourne désormais une rumeur complètement idiote sur "l’oreillette" qu’aurait portée l’un des bretteurs du débat présidentiel. Ridicule bêtise fondée sur une photo du cartilage de son oreille et tentant tant bien que mal d’expliquer sa maîtrise des dossiers. »

Et l’auteur, dans son article, vise très clairement « la famille réac ». Une famille qui est la seule, selon lui, à utiliser cette pratique : « Je n’ai jamais vu ailleurs que dans nos réseaux "de droite" un tel salmigondis d’idioties, de rumeurs infondées, de mélanges honteux, bref, de fausses informations. » Pour Robin de la Roche, trois points sont « graves » : « C’est grave, d’abord, par souci éthique. Je suis ravi qu’on tombe à bras raccourcis sur les idées de Mme Taubira, mais il est inutile pour ça d’inventer des histoires abracadabrantesques sur son compte ou celui de sa progéniture (…) C’est grave, ensuite, parce que lorsqu’une véritable information, un vrai scandale surgit, quel crédit lui sera donné si la source est de nos cercles, après que tant de rumeurs mensongères en sont issues ? (…) C’est grave, enfin, car ça peut mettre en danger tous nos médias, pour le plus grand bonheur des organes de propagande tels que Le Monde et consorts. »

La présidentielle aura, décidément, ébranlé toutes les familles politiques.