PRESIDENTIELLEPour Le Foll, «c'est la fin du PS tel qu'il a vécu» jusqu'ici

Présidentielle: Pour Le Foll, «c'est la fin du PS tel qu'il a vécu» jusqu'ici

PRESIDENTIELLELe porte-parole du gouvernement estime qu'« il faut essayer d’imposer le retour à une ligne qui est le socialisme démocratique »…
20 Minutes avec AFP

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«Il va falloir se réinventer. » Pour Stéphane Le Foll, cette élection présidentielle a signé « la fin du Parti socialiste tel qu’il a vécu jusqu’ici ». Dans un entretien au Parisien mardi, le porte-parole du gouvernement estime cependant qu’il « faudra y réfléchir après les législatives. Dans le moment présent, il faut rester rassemblés et responsables. Sinon, on risque l’éclatement général ».

Pour le ministre de l’Agriculture, « ce parti aurait dû se situer durant cette campagne dans une forme de synthèse entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron ». « Il va falloir regarder les choses avec beaucoup de lucidité et de responsabilité », prévient-il. Stéphane Le Foll, proche de François Hollande, estime qu'« il faut essayer d’imposer le retour à une ligne qui est le socialisme démocratique. »

« Le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan change les choses »

« Et puis, il faut regarder ce que propose Emmanuel Macron. Je trouve que la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français, dans un contexte où beaucoup souffrent, est une bonne piste. De même que la réduction du nombre d’élèves par classe dans les zones prioritaires, ou le plan d’investissement à hauteur de 50 Mds EUR. Enfin et surtout, il a un engagement européen qui est essentiel face aux défis et aux menaces qui pèsent sur le monde », détaille le porte-parole.

Concernant son choix dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle, Stéphane Le foll confirme qu’il « votera Emmanuel Macron » car il « veut la défaite du FN ». Et il dit ne pas comprendre les réticences d’une partie de la gauche à voter dimanche pour le candidat d’En Marche ! « Dans le cas présent, l’expression de certains leaders, qui ne clarifient pas leur position, provoque un doute », déplore-t-il.

Le ministre de l’Agriculture, qui ne « croit pas » que Marine Le Pen, la candidate du Front national, puisse être élue, se veut toutefois « prudent, d’autant que le ralliement de l’anti-gaulliste Nicolas Dupont-Aignan change les choses ». Et de conclure : « il faut se mobiliser. »