VIDEO. Présidentielle: François Fillon, désormais «militant de cœur», ne mènera pas le «combat» des législatives
DECLARATION•Le candidat est arrivé en troisième position à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron…Manon Aublanc avec AFP
Le candidat défait de la droite à la présidentielle François Fillon a dit ce lundi devant le bureau politique des Républicains n’avoir « plus la légitimité pour mener » le « combat » des législatives et vouloir « redevenir un militant de cœur », selon une déclaration transmise à la presse.
« Ce combat (des élections législatives), il est désormais entre vos mains. Je n’ai plus la légitimité pour le livrer avec vous. Je vais redevenir un militant de cœur parmi les autres. Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille », a déclaré l’ancien Premier ministre et actuel député de Paris, mis en examen notamment pour détournement de fonds publics concernant le possible emploi fictif de sa femme, Penelope.
« Les Républicains peuvent obtenir un score favorable, qui sera utile à la France »
Il a quitté la réunion après quelques minutes, en ayant de nouveau appelé son parti à l’unité. « L’élection présidentielle est une chose : il s’agit d’éviter à notre pays le choc de l’extrême droite », a ajouté François Fillon, qui avait annoncédès dimanche soir qu’il voterait au second tour pour Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche ! qui sera opposé à la candidate du FN, Marine Le Pen. « Mais, avec les législatives, une autre bataille commence. J’ai la certitude que Les Républicains peuvent obtenir un score favorable, qui sera utile à la France », a-t-il poursuivi. « Pour cela, je vous invite à rester unis et à ne pas vous disperser dans des combinaisons pré-électorales », a poursuivi l’ex-candidat LR, se disant persuadé que la « ligne politique » qu’il a incarnée « répond aux attentes d’une large partie des Français ».
Et de glisser : « Je vous recommande donc de vous battre sous nos couleurs, sur nos valeurs, et le moment venu, vous déciderez de la stratégie à adopter pour servir le pays. » « J’ai passé mon existence à me battre pour une certaine idée de la France. Cette idée, qui a inspiré mon existence et l’a consumée aussi, m’animera toujours », a martelé François Fillon, 63 ans, lançant en conclusion : « Mes amis, je vous donne mon courage : ne lâchez rien, restez soudés et vous verrez que votre force sera récompensée. »