VIDEO. Présidentielle: «Il faut des financements pour l'hôpital public pour travailler dans des conditions optimales»
A VOS SOUHAITS•Avant l’élection présidentielle, « 20 Minutes » est allé à la rencontre des Français pour prendre le pouls de la nation…Propos recueillis par Nicolas Stival
Riches, pauvres, chômeurs, jeunes, retraités, zadistes… A l’approche de l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai, 20 Minutes est allé à la rencontre des Français de tous les âges et dans tout le pays, afin de prendre le pouls de la nation.
A chaque personne interrogée, trois questions ont été posées, toujours les mêmes. Aujourd’hui, c’est au tour de Jean-François Cibien, 49 ans, domicilié près de Toulouse et médecin urgentiste au centre hospitalier d’Agen, d’y répondre.
Quelle première mesure doit être prise par le nouveau chef de l’Etat ?
Une réforme hospitalière. Pas la réforme de l’hôpital que l’on voit tous les deux ou trois ans pour y apposer le nom du nouveau ministre de la Santé, mais une réforme d’une part au niveau de l’architecture, et d’autre part au niveau de la qualité de vie au travail. On a vu ces dernières années que nos collègues du privé ont pu obtenir, via le crédit impôt compétitivité emploi, des avantages tout à fait justifiés.
Il faudrait que l’hôpital public puisse obtenir des financements pour refonder l’architecture des hôpitaux, en particulier des hôpitaux pivots de territoire et que l’on puisse ainsi travailler dans des conditions optimales, plus sereines, avec du personnel en quantité, formé et rémunéré à sa juste valeur.
Par ailleurs, les médecins étrangers travaillant dans nos structures de soins doivent être accueillis, formés et reconnus. Ainsi, le docteur H. (initiale de son nom), médecin radiologue étranger au centre hospitalier d’Agen, est menacé de cessation d’emploi pour un problème de formalité administrative alors qu’il est en train d’acquérir une formation validante pour pouvoir exercer son métier en France ou ailleurs.
Alors que nous sommes en France dans un pays d’accueil et de formation, et malgré les services rendus par ce médecin il pourrait perdre le bénéfice de la qualification qu’il est en train d’obtenir et devoir quitter le territoire. Au-delà de ce cas, qui n’est pas qu’un cas isolé, les modalités d’assimilation et d’intégration des ressortissants non européens dans leur globalité sont à repenser si la France veut rester le pays des droits de l’Homme.
Pourquoi êtes-vous intéressé par cette élection ?
A la base, je suis intéressé par toutes les élections en tant que citoyen. Le droit de vote est pour moi un devoir, pour lequel des compatriotes se sont battus. Je suis fier de pouvoir aller voter en homme libre. De par l’organisation de la Ve République, l’élection présidentielle est l’une des plus importantes, le président de la République pilotant le pays et les réformes pendant cinq ans.
Avez-vous déjà finalisé votre vote ?
Oui. Après avoir lu les programmes des onze candidats, certains plus en détail que d’autres, je me suis tourné vers celui qui correspond le plus à mon idéal et qui me semble pouvoir porter le pays malgré les difficultés actuelles. J’ai également choisi un projet intégré dans l’Europe, car la France dans l’Europe et l’Europe avec la France me semblent être des pôles de stabilité et surtout de paix. J’aimerais aussi que l’on ait une paix sociale : c’est également un des nombreux chantiers à construire et pour lequel il nous faut, nous Européens, travailler tous ensemble pour trouver une solution plus équitable.