VIDEO. Présidentielle: «Il faut réserver des places aux élèves défavorisés dans les grandes écoles»
A VOS SOUHAITS•Avant l’élection présidentielle, « 20 Minutes » est allé à la rencontre des Français pour prendre le pouls de la nation…Propos recueillis par Hélène Ménal
Riches, pauvres, chômeurs, jeunes, retraités, zadistes… A l’approche de l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai, 20 Minutes est allé à la rencontre des Français de tous les âges et dans tout le pays, afin de prendre le pouls de la nation.
A chaque personne interrogée, trois questions ont été posées, toujours les mêmes. Aujourd’hui, c’est au tour de Delphine Dufourg, 40 ans, ingénieur en développement informatique à Toulouse, d’y répondre.
Quelle première mesure doit être prise par le nouveau chef de l’Etat ?
Moi présidente (sourire), ma première mesure serait de réserver des places aux élèves issus de milieux défavorisés dans toutes les grandes écoles françaises et de prendre en charge leurs frais de scolarité pour favoriser l’ascenseur social et parce que pour moi un étudiant n’a pas à travailler, à gagner sa vie, pendant ses études. De manière générale, nos choix de carrière et professionnels ne devraient pas être limités pas notre origine sociale.
Pourquoi êtes-vous intéressée par cette élection ?
De manière générale, je m’intéresse à la politique et la présidentielle est un moment important. En plus, cette fois, l’élection est très incertaine. Il y a eu le Brexit, il y a eu Trump et, là, j’ai surtout très peur que Marine Le Pen finisse par gagner.
Avez-vous déjà finalisé votre vote ?
Non. C’est fou, malgré le nombre de candidats, il n’y en a pas un qui représente vraiment ce que je voudrais. En fait, j’hésite entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron. Il y a des choses qui me plaisent et me gênent chez les deux.
Hamon aborde de vraies questions de société mais il ne semble pas en prise avec la réalité économique des entreprises. Et je ne suis pas d’accord avec le revenu universel, ou alors il faudrait le réserver aux catégories fragiles.
Chez Macron, j’aime l’idée de simplifier la vie des entreprises et son filet social paraît cohérent. Mais son côté libéral me fait peur et, sans dire que j’aimerais garder les vieux, je préférerais quelqu’un qui ait une expérience – même toute petite – d’élu local.