ELYSÉEOù en sont les «petits» candidats dans leur course aux 500 parrainages?

Présidentielle 2017: Où en sont les «petits» candidats dans leur course aux 500 parrainages?

ELYSÉECertains candidats ne sont pas assurés d'obtenir les 500 signatures d'élus requises pour la course à l'Elysée...
Laure Cometti

Laure Cometti

Combien seront-ils à avoir leur nom imprimé sur les bulletins de vote ? Dans un mois, les candidats à l’élection présidentielle devront avoir obtenu, vendredi 17 mars à 18 heures très précisément, 500 signatures d’élus (voir encadré). Un objectif difficile à atteindre pour de nombreux candidats qui ne ménagent pas leurs efforts pour obtenir des promesses de parrainages.

« Il y a plus de réticences des maires »

Pour certains, la course aux parrainages est un long fleuve tranquille. François Fillon, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont certains d’obtenir ce sésame. Pour d’autres prétendants à la présidence, la chasse est loin d’être finie. Du côté de Yannick Jadot, on affirme être tout près du but. « A ce jour, nous avons 465, 470 promesses. On est très confiants, on n’a jamais douté, on en a 5 à 10 de plus par jour », lance Alexis Braud. Le directeur de campagne du candidat Europe Ecologie Les verts (EELV) confie néanmoins deux nouvelles difficultés par rapport à la dernière élection présidentielle : « on a 200 élus de moins et il y a plus de réticences des maires, qui se sentent de plus en plus éloignés de la politique nationale », observe-t-il auprès de 20 Minutes.

Pour d’autres candidats, le défi s’annonce plus ardu, quand bien même ils l’auraient relevé il y a cinq ans. Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2012, a même lancé un appel dans un clip humoristique publié le 31 janvier. « On a avancé depuis : on approche des 300 promesses de signatures », explique Cathy Billard, en charge des parrainages. « La situation politique est plus tendue qu’en 2012 et certains élus ne veulent parrainer personne, par colère envers la classe politique », rapporte-t-elle à 20 Minutes.

Tous se disent « confiants »

Michèle Alliot-Marie, qui a annoncé sa candidature le 8 décembre 2016, disait à l’époque à 20 Minutes avoir réuni 250 promesses, « sans faire aucune démarche ». A ce jour, elle « ne souhaite pas communiquer avant d’avoir atteint 800 promesses papier », indique Ouest-France.

A la tête de La France qui ose, Rama Yade revendiquait un peu plus de 350 parrainages à la mi-janvier.

Plus en difficulté, Charlotte Marchandise, finaliste de la primaire citoyenne en ligne (Primaire.org), revendique 300 promesses de signatures, dont 42 assurées.

Mystère sur les chiffres

D’autres candidats préfèrent rester vagues et ne pas communiquer de chiffres. « Cela avance comme il y a cinq ans et nous sommes confiants », précise à 20 Minutes Pierre Royan de Lutte ouvrière, le parti de la candidate Nathalie Arthaud.

Dans le camp de François Asselineau, on entretient le mystère. « Le candidat de l’UPR aura la primeur de divulguer cette information lors d’une conférence de presse le 3 mars », affirme Karim Sehrane, au service presse.

Nicolas Dupont-Aignan ne communique pas de chiffres non plus. « Ce n’est pas gagné parce qu’il peut toujours y avoir des pressions sur des maires », confiait le candidat de Debout la France le 2 février sur BFMTV.

Candidat en 1995 et 2012, Jacques Cheminade s’est à nouveau lancé dans la campagne. « Nous avons 450 engagements sur l'honneur, et 150 personnes en attente. On est bien parti », estime Karel Vereycken, porte-parole du candidat de Solidarité et progrès.

Les élus qui parrainent un(e) candidat(e) devront adresser, à partir du 25 février, un formulaire au Conseil Constitutionnel (CC). Pour la première fois, cette course à aux parrainages sera publiée sur le site du CC. Le nombre et les noms des parrains des candidats seront actualisés deux fois par semaine, le mardi et le vendredi.

En 2012, 29 candidats ayant au moins recueilli un parrainage valide ont été disqualifiés, faute d’en avoir rassemblé 500.

Qui peut parrainer un candidat à l’élection présidentielle ?

Depuis la réforme territoriale, les élus suivants peuvent parrainer un candidat à l’élection présidentielle : maires, maires de communes déléguées, maires délégués des communes associées, maires d’arrondissements de Paris, Lyon, Marseille, présidents des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles, députés, sénateurs, tous les conseillers régionaux et départementaux, les conseillers de Paris, les conseillers des métropoles et ceux de l’assemblée de Corse.