Mon bulletin dans ton urne: Parfaite parité, «ministres adjoints» et jurisprudence Balladur
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Un gouvernement avec plus de femmes, moins de MoDem, et plus de macronistes
L’attente a été longue, mais le nouveau gouvernement a finalement été dévoilé mercredi à 19h15, sous un soleil de plomb à l’Elysée. Après un gouvernement Philippe 1 qui avait suscité quelques critiques, le président et le chef du gouvernement ont rectifié le tir: cette fois, le nouveau gouvernement est parfaitement paritaire, avec 15 femmes et 15 hommes (en incluant le Premier ministre Edouard Philippe). De plus, sur les trois ministères d’Etat, la Justice est désormais confiée à une femme, Nicole Belloubet. Côté ministères régaliens, la Défense reste entre les mains d’une femme, Florence Parly. Enfin, Jacqueline Gourault est nommée ministre auprès du ministre de l’Intérieur.
Les « ministres adjoints », kézaco ?
Un gouvernement paritaire, élargi… et un peu plus vague. La nouvelle équipe d’Edouard Philippe, dont la composition a été annoncée mercredi soir, compte 30 personnes en incluant le Premier ministre (contre 23 pour le premier gouvernement), dont 20 ministres et dix secrétaires d’Etat. Au sein de cette équipe, sept membres - une ministre et six secrétaires d’Etat - sont des « adjoints » d’autres ministres sans attribution particulière. Le périmètre d’action de ces nouveaux venus auprès de leur ministre de tutelle s’annonce donc plutôt vague.
De la « jurisprudence Balladur » à l'« ère du soupçon » ?
Il avait fixé la règle, à plusieurs reprises : « Un ministre qui serait mis en examen devrait démissionner, il n’y a aucune ambiguïté là-dessus », lâchait Edouard Philippe fin mai, en pleine affaire Ferrand. « Un ministre mis en examen, ça démissionne », répétait le Premier ministre il y a encore quelques semaines. Depuis les années 1990, cette « jurisprudence Balladur » s’appliquait à toutes les équipes gouvernementales : le Premier ministre de l’époque avait demandé à ses ministres mis en examen (ou en passe de l’être), Alain Carignon, Gérard Longuet et Michel Roussin, de démissionner. Dans les faits, rares sont les ministres qui ont attendu que la mise en examen tombe pour quitter leur ministère : Bernard Tapie, Dominique Strauss-Kahn ou encore Jérôme Cahuzac avaient ainsi anticipé leurs ennuis judiciaires. La règle s’est confirmée cette semaine.