Législatives: 5 figures emblématiques de la nouvelle Assemblée nationale
ELECTIONS•« 20 Minutes » vous présente quelques figures nouvelles du Palais-Bourbon…T.L.G.
Cette fois, ça y est : on connaît le visage de la nouvelle Assemblée nationale. Les Français qui se sont déplacés dimanche ont donné une très large majorité parlementaire à Emmanuel Macron. La République en marche et son allié du Modem obtiennent 350 sièges. L’arrivée de cette nouvelle force politique au Palais-Bourbon contribue au renouvellement des profils. Au total, 430 députés n’ayant pas été élus en 2012 font leur entrée dans l’hémicycle. 20 Minutes vous présente 5 nouvelles personnalités de l’Assemblée.
Cédric Villani, un mathématicien député
Il est l’un des symboles de la société civile ayant rejoint La République en marche. Cédric Villani, mathématicien de génie, a été élu dimanche dans la 5e circonscription de l’Essonne en battant largement la candidate LR Laure Darcos.
Habitué des plateaux télé, le lauréat 2010 de la médaille Fields (l’équivalent du prix Nobel en maths) s’était déjà engagé en politique en 2014, en présidant le comité de soutien d’Anne Hidalgo pour les municipales. Avec sa lavallière, sa broche araignée agrippée sur le torse et par sa capacité d’abstraction, l’enseignant-chercheur à l’Université de Lyon-I devrait détonner dans l’hémicycle.
François Ruffin, la voix de gauche anti-Macron
Comme le chef de l’Etat, François Ruffin est né à Amiens. Début avril, dans L’Emission politique, le réalisateur du documentaire Merci Patron avait d’ailleurs apporté une carte de la ville à l’ancien ministre pour lui rappeler le sort des salariés de Whirpool. A plusieurs reprises, le candidat de la France insoumise s’est opposé médiatiquement au chef de l’Etat. « On dit que je suis spécialiste des coups médiatiques mais d’abord je suis un gros bosseur », s’est-il défendu sur RTL.
Le nouveau député de la 1er circonscription de la Somme, veut être « un point d’appui pour tous ceux qui veulent que ça change dans le pays ». Et assure qu’il gardera sa liberté de parole, votant « en (son) âme et conscience, en toute indépendance ». Jean-Luc Mélenchon est prévenu.
Typhanie Degois, la benjamine de l’Assemblée
Elle n’a que 24 ans. Typhanie Degois est la plus jeune députée du Palais-Bourbon. La candidate de La République en Marche a battu sur le fil le député sortant Dominique Dord, figure des Républicains, dans la première circonscription de la Savoie. Cette diplômée d’un master en droit des affaires internationales à l’Université parisienne de Panthéon-Assas incarne le renouvellement souhaité par Emmanuel Macron pour (une partie) de sa majorité.
« On va tous se mettre au travail C’est important que la société civile, les personnes qui ont un travail puissent intégrer l’Assemblée nationale », a lancé l’étudiante à France 2.
Emmanuelle Ménard symbole de l’implantation locale du FN
Avec 53.49 % des voix, Emmanuelle Ménard a nettement devancé son adversaire Isabelle Voyer, candidate LREM dans la 6e circonscription de l’Hérault. Pour la campagne, Emmanuelle Duverger avait pris le nom de son époux et maire pro-FN de Béziers, Robert Ménard. Sa victoire pour son entrée en politique symbolise bien l’enracinement du parti de Marine Le Pen sur ces territoires. La députée a expliqué à l’AFP vouloir « continuer l’action et la politique » de son mari au Parlement.
Boris Vallaud, nouveau visage du PS
Cette élection « imperdable », Boris Vallaud a bien failli la perdre. Le candidat PS a gagné de peu (50,75 % des suffrages) face à son adversaire LREM dans la 3e circonscription des Landes, fief de gauche tenu pendant des années par Henri Emmanuelli, décédé en mars dernier. A 41 ans, le mari de Najat Vallaud-Belkacem sort de l’ombre.
Moins connu que l’ex-ministre de l’Education, l’énarque n’est pas tout neuf en politique. Après avoir été directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg au Conseil départemental de Saône-et-Loire puis au ministère de l’Economie, Boris Vallaud avait rejoint le secrétariat général adjoint de la présidence sous François Hollande (2014-2016). Après l’hécatombe des cadres socialistes lors des législatives, il pourrait incarner le renouveau du PS à l’hémicycle.
Pierre-Henri Dumont, renouveau de la droite
A 29 ans, Pierre-Henri Dumont incarne le renouveau à droite. Le candidat LR a été élu avec 60,89 % des voix dans la 7e circonscription du Pas-de-Calais détenue par la gauche depuis 1997.
Le maire de Marck-en-Calaisis remporte cette circonscription face à Philippe Olivier (FN), beau-frère de Marine Le Pen, dans un contexte de crise migratoire, où la candidate frontiste avait fait des scores élevés à la présidentielle. Délégué national des jeunes UMP de 2011 à 2015, après des études secondaires à Calais, diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (master affaires publiques), il a fait de la lutte contre l’immigration clandestine sa priorité prônant la « tolérance zéro migrant » dans la région de Calais.