Résultats législatives: Carton plein en Ile-de-France pour La République en marche
POLITIQUE•La quasi-totalité des candidats LREM sont en ballottage favorable pour le second tour des élections législatives…20 Minutes avec AFP
Manuel Valls est bien l'un des seuls à avoir sauvé sa peau. La quasi-totalité des candidats investis par La République en marche à Paris et en Ile-de-France sont en ballottage favorable après le premier tour des législatives, où la plupart des candidats socialistes ont été laminés. A Paris, le parti du président pourrait même frôler le grand chelem au second tour. Sur les 16 candidats investis par REM, un d’entre eux, Sylvain Maillard, a été élu dès le premier tour et les autres arrivent largement en tête.
Les deux circonscriptions de la capitale sans candidat LREM placent à leur tête des personnalités largement Macron-compatibles. Dans la 18e, ce sont même deux candidats proches de la majorité présidentielle, dont l’ex-ministre du Travail Myriam El Khomri, qui se feront face au second tour. Une vague LREM qui a privé de leur siège à l’Assemblée bon nombre de députés sortants dans la région.
Sont notamment éliminés le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis et l’ex-ministre EELV Cécile Duflot.
A droite, même le très implanté LR Claude Goasguen est devancé par un candidat REM. Nathalie Kosciusko-Morizet, qui appelle au rassemblement de la droite pour espérer gagner, est pour sa part en ballottage très défavorable dans la 2e circonscription.
Le tsunami Macron emporte bastions de gauche et fiefs de droite sur son passage
Dans le reste de l’Ile-de-France aussi, il valait mieux candidater sous les couleurs du président Macron. En Seine-Saint-Denis, bastion de gauche, tous les candidats LREM accèdent au second tour. Inversement, tous les députés sortants sont éliminés comme Elisabeth Guigou, députée PS depuis 15 ans dans la 6e, Razzy Hammadi ou Mathieu Hanotin.
L’ancienne ministre Emmanuelle Cosse, parachutée dans la 3e, ne franchit pas le premier tour. Le PCF tire néanmoins son épingle du jeu avec deux de ses candidates en tête, Clémentine Autain et Marie-George Buffet. Pour La France insoumise, Alexis Corbière, son porte-parole, arrive second. Seul député de droite du département, l’UDI Jean-Christophe Lagarde est défié par son ancienne adjointe, qui a rallié LREM.
LREM et le MoDem sont en ballottage favorable dans dix circonscriptions sur onze
Dans les Hauts-de-Seine, les candidats du mouvement présidentiel sont arrivés en tête dans les 13 circonscriptions si on ajoute le LR Thierry Solère, considéré comme Macron-compatible. Les députés socialistes sortants Jean-Marc Germain et Alexis Bachelay ont été éliminés. Les fiefs historiques de la droite sont en passe de tomber : dans les circonscriptions de Neuilly, Levallois-Perret ou Rueil-Malmaison, les Républicains qui aspiraient à succéder à Jean-Christophe Fromantin, Patrick Balkany ou Patrick Ollier sont en ballottage défavorable.
Dans les circonscriptions de Nanterre, Gennevilliers ou Montrouge, la division entre PCF et LFI a précipité la chute de ces territoires de gauche. Dans le Val-de-Marne, LREM et le MoDem sont en ballottage favorable dans dix circonscriptions sur onze. Seul le sortant Michel Herbillon (LR), dans la 8e, a su résister à la vague.
Valls épargné et Dupont-Aignan en difficulté
En Essonne, LREM est arrivée en tête dans huit circonscriptions sur dix. Manuel Valls, contre qui ni le parti d’Emmanuel Macron ni le PS n’avaient présenté de candidat, est en ballottage favorable avec 25,45 % des suffrages devant Farida Amrani (LFI), qui remporte 17,41 %. Le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, député depuis 1997, est en ballottage défavorable derrière le candidat de la majorité présidentielle Antoine Pavamani.
La vague LREM touche aussi les Yvelines, où est éliminé le député sortant et ex-candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon dans la 11e circonscription. Les députés sortants Jean-Frédéric Poisson, Jacques Myard et David Douillet, tous trois LR, sont en ballottage très défavorable.
En Seine-et-Marne, les candidats de LREM sont en tête dans 8 des 11 circonscriptions, dont l’ex-patron du Raid Jean-Michel Fauvergues. Un seul des trois députés PS sortants est encore en lice, Olivier Faure. L’ex-secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes Juliette Méadel est éliminée. La droite résiste mieux, à l’instar d’Yves Jégo (UDI), Franck Riester et Christian Jacob (LR), en bonne place. Dans le Val-d’Oise, les candidats de LREM devancent même des poids lourds comme Axel Poniatowski (LR), Jérôme Chartier (LR) ou Philippe Doucet (PS). Seul le député PS sortant François Pupponi, sans LREM face à lui, est assuré de garder sa circonscription.