Législatives: Découvrez le mode d'emploi pour voter au premier tour
Législatives•Le premier tour des élections législatives a lieu ce dimanche …Martin Guimier
De retour aux urnes. Dimanche, les Français vont à nouveau voter, afin de renouveler les 577 députés siégeant à l’Assemblée nationale. 20 Minutes vous donne les clefs de ces élections législatives 2017.
- Les modalités
Le premier tour aura lieu ce dimanche 11 juin, le second tour dimanche 18 juin prochain. Les bureaux de vote ouvriront dès 8h partout en France, et commenceront à fermer à partir de 18h. Ils seront ouverts jusqu’à 20h dans les grandes villes.
Les Français hors métropole ont eux déjà voté : en Polynésie française et dans les ambassades et postes consulaires d’Amérique, le premier tour s’est déroulé samedi 3 juin dernier. Dans les autres ambassades et postes consulaires à travers le monde, le vote a eu lieu dimanche 4 juin. Enfin, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon, les résidents voteront samedi, la veille du premier tour en métropole.
Pour voter, comme pour les autres élections, il faut avoir 18 ans, posséder la nationalité française, ne pas être privé de ses droits civiques et bien sûr être inscrit sur les listes électorales.
- Le mode de scrutin
Le mode de scrutin est différent de celui de la présidentielle. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir 50 % des suffrages, correspondant à au moins 25 % des inscrits. Sinon tous les candidats réalisant 12,5 % au premier tour sont également qualifiés pour le second. Cela peut ainsi donner lieu à des triangulaires, voire à des quadrangulaires. Au second tour, le candidat le plus âgé est élu en cas d’égalité.
- Les candidats
7.881 candidats se présentent à travers la France, soit 14 candidats par circonscription en moyenne. 42 % d’entre eux sont des femmes. Les circonscriptions dans lesquelles se présentent les différents candidats sont les mêmes qu’en 2012. 539 députés représenteront la France métropolitaine, 27 les territoires d’Outre-Mer, et 11 seront les représentants des Français à l’étranger.
- Les documents à apporter pour voter
Contrairement à ce que certains pensent, il n’est pas nécessaire d’apporter sa carte électorale. En revanche, le site du ministère de l’Intérieur explique que « pour voter, il est nécessaire d’être inscrit sur les listes électorales du bureau de vote où on se présente et de justifier de son identité. » Pour cela, 14 pièces d’identité différentes sont acceptées comme la carte nationale d’identité, le passeport, la carte vitale avec la photographie, la carte de famille nombreuse avec photographie délivrée par la SNCF, le permis de conduire ou encore le permis de chasser avec photographie.
- Les enjeux pour les principaux partis
-Pour La République En Marche : obtenir la majorité absolue, soit 289 sièges sur 577 au minimum, pour se donner les moyens d’appliquer son programme. L’obtention de la majorité serait inédite pour un parti fondé il y a à peine plus d’un an, qui ne possède donc aucun siège à l’Assemblée nationale actuellement.
-Pour Les Républicains : prendre le plus de sièges possible avec leurs alliés de l’UDI, afin de peser sur le quinquennat. La volonté initiale d’emporter la majorité absolue et de provoquer une cohabitation semble aujourd’hui compromise. Néanmoins, un bon score semble impératif pour le parti menacé par les ralliements à La République en marche (LREM), et par la nomination d’Edouard Philippe, ex-LR, à la tête du gouvernement.
-Pour le Parti socialiste : sauver les meubles après la déroute de l’élection présidentielle. Certains électeurs du PS se sont tournés vers LREM, d’autres vers La France Insoumise. Un nouveau fiasco pourrait bel et bien sonner le glas du parti.
-Pour la France Insoumise : devancer le Parti socialiste en nombre de sièges, pour devenir la première force de gauche à l’Assemblée nationale. Pour cela, Jean-Luc Mélenchon espère surfer sur son bon score de 19,58 % au premier tour de l’élection présidentielle.
-Pour le Front National : investir le plus de députés possible afin de constituer un groupe parlementaire. L’objectif initial de l’emporter dans les 45 circonscriptions dans lesquelles Marine Le Pen a dépassé les 50 % le 7 mai semble aujourd’hui difficilement atteignable.