Alors que le premier tour des élections législatives se tient dans neuf jours, la présidente du Front national tient un meeting national ce vendredi soir à Paris, à la salle Equinoxe (15e arrondissement). Selon un selon un sondage BVA pour RTL, la presse régionale et Orange diffusé ce vendredi, le FN bénéficie d'environ 16% d'intentions de vote au premier tour.

Marine Le Pen, qui compte surfer sur ses résultats historiques au premier tour de l’élection présidentielle (17,9%), a lancé pour ces élections un label «Rassemblement Bleu Marine». Sur 571 candidats qui se présentent à ces élections, environ 25% ne sont pas encartés au Front national, à l’instar du médiatique avocat Gilbert Collard.

Appel à une «recomposition de la droite»

Depuis le début de cette campagne, le FN a appelé à une «recomposition» de la droite, car il estime que l’UMP, depuis la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, est en train d’imploser. Une «recomposition» au niveau local, voire des alliances, qui semblent intéresser les partisans UMP et FN.

En effet, selon un sondage TNS Sofres Sopra Group pour i>Télé diffusé ce vendredi, 64% des électeurs du FN et 55% de l'UMP souhaitent qu'il y ait des alliances électorales pour les élections législatives des 10 et 17 juin prochain, mais au cas par cas, sur le plan local.

Si le parti avait essuyé un échec cinglant aux élections législatives de 2007, à moins de 5%, le FN compte aussi «réussir» ces législatives…pour des raisons financières. La dotation publique annuelle octroyée aux partis politiques dépend en effet des résultats aux élections législatives. Il y a cinq ans, le parti avait été mis sur la paille. Criblé de dettes, le FN avait mis en vente son siège à Saint-Cloud, le «Paquebot», qui avait finalement abouti à une vente fin avril 2011, pour environ dix millions d’euros.