POLEMIQUEL'UOIF compte porter plainte contre Marine Le Pen

L'UOIF compte porter plainte contre Marine Le Pen

POLEMIQUELa présidente du Front national demande l'interdiction de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF)...
F.F. avec Reuters

F.F. avec Reuters

La polémique s'amplifie après les déclarations de Marine Le Pen sur l'Union des organisations islamiques de France (UOIF). L'organisation veut poursuivre Marine Le Pen en justice après que la présidente du Front national a demandé son interdiction et celle de son rassemblement annuel du 6 au 9 avril au Bourget, près de Paris.

Une polémique qui a commencé avec l'interdiction de fouler le territoire français formulée par les autorités pour quatre prédicateurs conviés par l'UOIF au Bourget (Seine-Saint-Denis).

Le cheikh qatari Youssef Qaradaoui avait déjà été déclaré «indésirable» par le président Nicolas Sarkozy et un imam égyptien s'était désisté auparavant de lui-même.

«Le gouvernement réagit maintenant, parce que nous sommes à trois semaines de l'élection. Mais on voit bien qu'il minimise volontairement la venue de prédicateurs fondamentalistes islamistes dans notre pays», a déclaré Marine Le Pen ce samedi lors d'un déplacement à Nice (Alpes-Maritimes).

L'UOIF invoque la liberté d'expression

«Il y a six prédicateurs islamistes qui seraient venus s'il n'y avait pas eu l'affaire Merah», a-t-elle ajouté, soulignant que certains des invités de l'organisation tenaient «des discours d'appel au meurtre».

La polémique sur l'UOIF s'est développée après les tueries de Montauban et de Toulouse, revendiquées par Mohamed Merah au nom d'Al Qaïda.

Dans un communiqué, l'UOIF estime que la liberté d'association et d'expression, «l'un des fondements de notre République», ne saurait être «remis en cause pour des raisons électoralistes évidentes.»

«Les propos de Marine Le Pen sont une fois de plus diffamatoires», écrit l'UOIF, soulignant avoir «toujours agi dans le cadre de la légalité» et n'avoir jamais «été inquiété par la justice» depuis 29 ans.

«Cette accusation mensongère et intolérable met en danger, à travers l'UOIF, l'ensemble des musulmans de France», ajoute-t-il, en annonçant son intention «de poursuivre les auteurs de ces propos inacceptables en justice.»

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