Mardi matin, un sondage place Nicolas Sarkozy devant François Hollande. Mardi soir, une étude replace le candidat PS en tête. Il ne manquait plus que l’égalité parfaite pour nourrir le quotidien des observateurs de la vie politique. Un manque comblé par la dernière enquête CSA pour 20 Minutes, BFMTV et RMC. François Hollande et Nicolas Sarkozy y récoltent tous les deux 28% des intentions de vote au premier tour.

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Dans les états-majors, les éléments de langage sont rodés. A gauche, inquiets par la baisse de deux points, on réactive la notion de vote utile. «Le travail de mobilisation doit être constant pour éviter l’abstention et la dispersion», commente ainsi Bernard Cazeneuve, porte-parole de Hollande, dont une partie de l’électorat a pu être gagné par l’excès de confiance et se laisser tenter par un vote différent.

En une semaine, Jean-Luc Mélenchon a encore gagné un point (à 11%) pendant que le candidat socialiste perd du terrain dans des catégories stratégiques pour la gauche (-10 points chez les moins de 30 ans et les CSP-).

Convaincre les indécis

A l’UMP, on évoque la chronique d’une montée que l’on espère «inéxorable». Depuis le 24 janvier, le président-candidat a gagné trois points chez CSA. «La montée de Nicolas Sarkozy est régulière, la présidentielle se joue sur des dynamiques», pense Valérie Rosso-Debord, députée UMP.

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Mais avant de rester à l’Elysée, il faudra rassembler au second tour où le candidat de l’UMP apparaît toujours largement dominé (54%-46%). Car le président de République peine toujours à améliorer les reports de voix des électeurs du MoDem et du FN, élément-clé du second tour. 52% des électeurs de Bayrou et 63% des électeurs du FN affirment voter pour lui au second tour, alors que Hollande attire 95% des électeurs de Mélenchon. «Il reste beaucoup d’indécis, c’est vraiment loin d’être joué», assure un membre de la majorité.

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