POLEMIQUETribune pro-Hollande: Le directeur de France Culture fait son mea culpa

Tribune pro-Hollande: Le directeur de France Culture fait son mea culpa

POLEMIQUEAprès la controverse suscitée par la publication d'une tribune pro-François Hollande dans «L'Express», Olivier Poivre d'Arvor a promis à la Société des journalistes (SDJ) de Radio France qu'il serait «plus vigilant»...
A.G.

A.G.

La tribune parue la semaine dernière dans L’Express, écrite par Olivier Poivre d’Arvor, le directeur de France Culture, n’avait plu ni à Nicolas Sarkozy, ni aux journalistes de Radio France. «Après avoir soutenu Martine Aubry, Olivier Poivre d’Arvor s’est mis à manifester bruyamment son soutien pour François Hollande. En prenant publiquement position pour un candidat, il a mis en péril la crédibilité de toutes les chaînes de Radio France, et nous ne pouvons rien répondre au président-candidat quand il attaque notre maison. Nous sommes fragilisés par les dérives ou les légèretés de nos responsables», avait fait savoir le Syndicat national des journalistes (SNJ) jeudi dernier, par le biais d’un tract. Le même jour, Olivier Poivre d’Arvor publiait un communiqué pour faire une mise au point. Mais la polémique n’a pas été apaisée pour autant.

Le directeur de France Culture a par la suite rencontré la Société des journalistes (SDJ) de Radio France. «Je suis atterré par la proportion que prend cette affaire, je n’ai aucune envie que l’image de France Culture et de Radio France soit polluée par cette histoire», leur a-t-il déclaré, rapporte Libération ce lundi. Olivier Poivre d’Arvor a maintenu qu’il n’avait «pas appelé à voter François Hollande» via sa tribune, et a fait savoir qu’il n’avait pas de carte du PS. «A l’avenir, je serai plus vigilant», a-t-il promis. De son côté, Jean-Luc Hess, président de Radio France, assure que «ça ne se reproduira pas». «Notre maison qui est irréprochable, ne peut perdre ne serait-ce qu’une once de son crédit en raison de l’attitude condamnable de l’un de ses dirigeants», a-t-il estimé.

Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy s’en était pris à Olivier Poivre d’Arvor sur les ondes de France Inter. «Imaginez si le dirigeant d’une radio publique faisait campagne pour moi dans L’Express!», a lâché le président-candidat avant de poursuivre, sans nommer le directeur de France Culture: «J’imagine la matinale si un dirigeant d’une télévision ou d’une radio publique avait fait un papier pour dire: mon choix, c’est Nicolas Sarkozy!»