Olivier Falorni exclu du PS... Jack Lang vise (lui aussi) le perchoir... Eva Joly veut mutualiser la dette grecque...
JOURNAL DE LA PRÉSIDENTIELLE•ui a dit quoi aujourd'hui? «20 Minutes» fait le point...M.P. et A. S.
Chaque jour, dans le cadre de la campagne présidentielle, retrouvez, sur 20 Minutes, l'actualité des hommes et femmes politiques. Annonces, déclarations, bons mots ou même propositions, vous ne raterez rien de ce qui se passe dans le microcosme politique.
Lundi 20 février, J-62
Olivier Falorni va être exclu du PS
Le premier secrétaire du PS de Charente-Maritime, Olivier Falorni, va être exclu par le Bureau national mardi car il a décidé dimanche de maintenir sa candidature aux élections législatives à la Rochelle, alors que Ségolène Royal y a été investie par le parti le 22 novembre dernier. «Olivier Falorni a reçu une lettre de la direction du parti lui demandant de renoncer à sa candidature, ce qu'il a refusé. Le Bureau national va donc logiquement constater son exclusion. C'est une décision automatique. Il s'est lui-même mis en dehors du parti», a expliqué lundi soir François Lamy, bras droit de Martine Aubry. Olivier Falorni, qui considère l'investiture de Ségolène Royal comme un parachutage, a ironisé sur les menaces d'exclusion, déclarant que «la direction nationale accomplira sa besogne».
Eva Joly veut mutualiser la dette grecque
En déplacement en Grèce, Eva Joly a prôné la mutualisation de la part de la dette causée par la crise financière, rapporte le site www.europactiv.fr. Ce nouveau «traité d'Athènes» ne viserait pas «à rassurer la finance», mais mettrait les citoyens «au cœur» des décisions. Une idée déjà suggérée par la Commission européenne mais qui ne trouve pas d'écho unanime dans les Etats.
Jack Lang aimerait bien être président de l'Assemblée nationale
Le candidat PS dans les Vosges Jack Lang se verrait bien au perchoir après les législatives. C'est ce qu'il a confié à un blog vosgien. «Je ne suis pas candidat à un poste de ministre. Il faut refonder notre république. Et, là pourquoi pas, je me verrais bien à la présidence de l'Assemblée Nationale!» Pas sûr que cette ambition fasse plaisir à Ségolène Royal qui nourrit la même.
L'UMP va «tuer la France» pour Google
Les coups bas pleuvent sur l’Internet. Après le PS la semaine dernière, l’UMP est victime d’une google bombing, une technique qui permet de «linker» une expression à un site internet sur le moteur de recherche Google. En l’occurrence, si l’internaute tape «on va tuer la France», il est dirigé directement sur le site de l’UMP.
Christine Boutin a rencontré Nicolas Sarkozy au QG
L'ex-candidate Christine Boutin a rencontré lundi matin Nicolas Sarkozy au QG de campagne, selon une information obtenue par 20 Minutes. Elle aurait négocié un poste dans l'équipe rapprochée du candidat. «Un poste d'influence», se réjouit même la dirigeante du parti chrétien-démocrate.
«Hollande ne veut pas être contredit»
«Où avez-vous vu dans ce discours la moindre insulte? La moindre attaque personnelle? (...) Il n'y avait aucune insulte dans ce discours, sinon vous me dites où, à quelle page...». C’est la réponse d’Henri Guaino, conseiller spécial et «plume» de Nicolas Sarkozy ce lundi matin sur BFM TV aux critiques de la gauche dénonçant, à l’unisson, la «brutalité» du candidat UMP dans ses discours. Pour lui, «il n'y a rien d'autre que des critiques politiques et des attaques politiques». Et Guaino d’attaquer: «François Hollande ne veut pas être contredit, ni critiqué. Dès qu'on formule une critique, c'est inacceptable, insultant et scandaleux».
Hollande jugé le plus «honnête», Sarkozy le plus «capable de prendre des décisions»
Chacun des deux principaux candidats trouveront sûrement de quoi se réjouir dans l’étude de TNS Sofres pour Canal + sur l’image comparé de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Majoritairement, François Hollande s’en sort le mieux. Les sondés considèrent que le socialiste (48%) a plus «de nouvelles idées pour résoudre les problèmes de la France» que Sarkozy (36%). Que François Hollande (59%) est plus «capable de rassurer son camp» que Sarkozy (49%), que François Hollande (68%) est plus à même de comprendre «les problèmes quotidiens des Français» que Sarkozy (32%). Mais aussi que le socialiste (65%) est plus «honnête» que son rival (35%). François Hollande (76%) est aussi jugé plus «sympathique, chaleureux» que le candidat-président (44%). Mais Nicolas Sarkozy s’en sort mieux sur deux thèmes: il est jugé plus «capable de prendre des décisions», à 72% contre 60% pour François Hollande. Et plus «volontaire» que le socialiste, de juste certes, mais tout de même: à 76% contre 75% pour Hollande.
Eva Joly «dessert la cause écologiste» selon Corinne Lepage
Corinne Le page, la présidente de Cap 21, a jugé qu’Eva Joly «dessert la cause écologiste». Sur Europe 1, celle qui a par ailleurs dénoncé «la violence» de la campagne a expliqué: «Si je n'y suis pas, il n'y aura pas d'environnement crédible dans cette campagne, il n'y aura pas d'écologie tout simplement parce qu'Eva Joly est contre-productive et qu'elle ne sert pas la cause écologiste, elle la dessert à longueur d'antenne».
Le discours d’une «droite rance et mesquine», selon Valls
Manuel Valls n’a pas du tout apprécié le discours de Nicolas Sarkozy dimanche, à Marseille. «Il ne faut pas laisser Nicolas Sarkozy abaisser le niveau du débat, et celui, donc, de la France», a-t-il lancé sur France Info. Pour lui, le président sortant a adopté «le discours d'une vieille droite rance et mesquine». «Qui est-il pour dire que nous n'aimons pas la France, alors que lui stigmatise les chômeurs et les fonctionnaires ? Nicolas Sarkozy n'aime pas les Français», a tancé le directeur de la communication de François Hollande. Valls a enfin raillé la posture du «candidat du peuple» alors que, a-t-il insisté, son quinquennat «a commencé par le Fouquet’s et se termine au siège de Véolia».
Un discours de «nature à dégrader le débat public»
Même son de clochez chez Pierre Moscovici, qui était l’invité de la matinale de Canal +. Pour lui, le discours de Marseille est de «nature à dégrader le débat public». « J'ai vu hier un président qui n'était vraiment pas à la hauteur de sa fonction et dont le meeting était de nature à dégrader le débat public», a lancé le directeur de la campagne de François Hollande. L'ancien ministre a parlé de «cette agressivité constante, cette vacuité aussi!». Pour lui, la campagne «de François Hollande est d'une autre catégorie, plus noble», a dit Pierre Moscovici. «Si c'est projet contre vide, alors oui, c'est François Hollande contre Nicolas Sarkozy», a-t-il ajouté.