François Fillon accuse à son tour François Hollande d'être un «menteur»
PRÉSIDENTIELLE•e Premier ministre a défendu les propositions de Nicolas Sarkozy, en particulier l'organisation de référendums...E.O.
La campagne est bien lancée pour François Fillon. Comme Nicolas Sarkozy jeudi soir lors de son premier meeting à Annecy (Haute-Savoie), le Premier ministre a qualifié ce vendredi matin François Hollande de «menteur». Or, a-t-il souligné sur RTL: «Quand on veut être président de la République, on ne peut pas baser sa campagne sur des mensonges.»
«J’entendais François Hollande hier (jeudi) expliquer que nous avions fait 70 milliards de cadeaux aux plus riches. Personne n’est capable de documenter cette information! C’est juste un mensonge», a lancé François Fillon. «Quand on demande aux socialistes où sont ces cadeaux, ils mettent pêle-mêle la taxe professionnelle, la TVA dans la restauration, les heures supplémentaires – comme si c’étaient des cadeaux aux plus riches», a-t-il poursuivi.
«Ce n’est pas un gros mot, un référendum»
François Fillon a qualifié de «mensonge» «ce qu’(Hollande) a fait en désignant la finance comme l’adversaire principal de son projet puis ensuite en donnant une interview à un journal britannique pour expliquer qu’il était très libéral». Mais, a-t-il ironisé, «c’est la tradition du parti socialiste»: «Quand il est dans l’opposition, il est toujours très à gauche et quand il est au pouvoir, il est assez libéral». «Tout le monde a oublié que les riches étaient beaucoup moins taxés en 2000 qu’ils ne le sont aujourd’hui», a-t-il assuré. «Le mensonge ne peut pas servir de base à une campagne électorale responsable», a encore martelé le Premier ministre.
François Fillon a défendu par ailleurs le bilan de son gouvernement, même si, a-t-il admis, «on commet toujours des erreurs, surtout sur une durée de 5 ans». Le Premier ministre a enfin repris à son compte les propositions de Nicolas Sarkozy. «Pour éviter les blocages, il suffira de demander au peuple son avis», a-t-il indiqué, soutenant ainsi l’idée du chef de l’Etat d’organiser des référendums. «Ce n’est pas un gros mot, un référendum», a-t-il insisté, estimant que «d’ailleurs, dans certains cas, il suffira de brandir cette éventualité pour que les corps intermédiaires trouvent les moyens de l’accord».
«François Hollande ne propose que de conserver les choses en l’état, c’est un vrai conservateur. C’est le défenseur des acquis», a encore souligné François Fillon. Or, selon lui, «il faut faire des changements profonds».