EXCLUSIFLa Course 2012: Hollande et Sarkozy empêchent l'émergence d'un troisième homme

La Course 2012: Hollande et Sarkozy empêchent l'émergence d'un troisième homme

EXCLUSIFHollande fait toujours la course en tête devant Sarkozy, Bayrou et Le Pen sont loin derrière...
Matthieu Goar

Matthieu Goar

Presqu’un statu quo. Depuis la dernière enquête CSA il y a deux semaines, les événements de l’actualité se sont bousculés: émission de Nicolas Sarkozy sur six chaînes, interview avec Angela Merkel, sortie de Claude Guéant sur les différences entre civilisations, annonce de programmes de François Hollande et de François Bayrou…

>> Les résultats complets du sondage par ici

Et pourtant, la guerre de position n’a que peu évolué. Le candidat PS fait la course en tête avec 30% (-1), le président peine à convaincre 26% (+1) mais distance toujours les autres candidats du match à cinq (Marine Le Pen, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon). Ce qui éloigne la possibilité de l’émergence d’un troisième homme, comme en 2002 ou 2 007.

L’enjeu du report

Alors que la gauche dans son ensemble ne totalise que 41% au premier tour, François Hollande battrait toujours Sarkozy de 20 points au second. Ce qui s’explique par un bon report de voix des électeurs du Modem (60% voteraient pour lui au second tour) et un rejet de Sarkozy par les électeurs de Le Pen (seulement 40% choisiraient le président au second tour).

A gauche, on estime ainsi que les récentes déclarations de Guéant sont destinées à tenter de récupérer cet électorat. «C’est une préfiguration de ce qu’il va se passer. L’UMP va essayer de cliver en lançant des débats de société», prédit Bruno Le Roux, porte-parole de Hollande. «Il faut que nous nous rapprochions du centre, des électeurs de Bayrou, c’est là que va se jouer l’élection», pense au contraire Marc Philippe Daubresse, dirigeant de l’UMP. Reste qu’avec 73% des sondés sûrs de leur choix au second tour, le vivier de personnes à convaincre est réduit. Surtout que l’hypothèse d’une élection de Hollande se concrétise dans l’opinion. Ainsi 48% des sondés pensent qu’il va être élu (+5). «L’opinion persiste. Il y a une consolidation de sa candidature», analyse Jérôme Sainte-Marie de CSA.