«Je serai à l’écoute des vrais Martiniquais»: C’est avec ce vœu que débute le déplacement en Martinique de Christine Boutin, candidate à l’élection présidentielle. Pendant trois jours, la présidente du Parti Chrétien-démocrate (PCD), arrivée vendredi soir à Fort-de-France, multiplie les rencontres avec les ultra-marins et les médias régionaux.

Le choix de la Martinique n’est pas dû au hasard. L’île dispose d’une antenne martiniquaise du PCD, présidée par l’avocate Margaret Tanger. Autre membre de ce petit parti, allié à l’UMP, le maire de Case-Pilote, Ralph Monplaisir, qui doit lui apporter une précieuse signature.

«On ne sait pas si on peut y arriver»

En effet, avec environ 250 parrainages contre les 500 nécessaires pour pouvoir se présenter à la présidentielle, la candidate est encore loin du compte pour concourir au premier tour de l’élection d’avril prochain.

Christine Boutin a d’ailleurs choisi de ne plus s’exprimer sur le nombre de parrainages qu’elle reçoit –contrairement à son engagement au début de sa campagne «sur les chemins de Compostelle»: elle avait alors déclaré exprimer le nombre de soutiens reçus chaque semaine – afin de ne pas monopoliser sa campagne sur ce seul thème.

La candidate ne semble pas se faire pas trop d’illusions sur l’issue de cette recherche de parrainages, déclarant aux commerçants du marché central de Fort-de-France rencontrés ce samedi matin que «c’est très très dur, on ne sait pas si on peut y arriver» même si elle confie à 20 Minutes, plus optimiste: «Je ne sais pas si je ne les aurais pas ! Ma candidature reste possible».

La permanence de Rambouillet hypothéquée

Ce type de déplacement en outre-mer constitue une lourde charge financière pour Christine Boutin, qui déclare de ne pas disposer «de beaucoup de moyens». L’ancienne députée a d’ailleurs hypothéqué sa permanence à Rambouillet «par manque de fonds», indique-t-elle.

Elle profite d’ailleurs en Martinique de la logistique du Forum politique chrétien, qui organise ce samedi midi un forum intitulé «Le politique face aux citoyens chrétiens». Créé par le pasteur évangélique David Goma, cette plateforme créée en novembre dernier a pour but de questionner des personnalités politiques sur des questions religieuses et de société.

La candidate s’exprime dans ce forum pour la deuxième fois au cours de cette campagne électorale. Elle y rencontre des associations chrétiennes rassemblant différentes sensibilités politiques. Autres moments forts de ce déplacement, qui doit privilégier des rencontres avec des membres de la société, à défaut d’élus martiniquais: une visite dans une ferme agricole et une maison de retraite.