Jean-Pierre Chevènement retire sa candidature à la présidentielle
POLITIQUE•Il a ajouté qu'il indiquerait «le moment venu» à qui il apporterait son soutien...M.G. et M.P.
Alors que sa campagne n'avait pas commencé, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, a annoncé ce mercredi matin, dans une déclaration à l'AFP, le retrait de sa candidature à l'élection présidentielle. Il a ajouté qu'il indiquerait «le moment venu» à qui il apporterait son soutien.
«Ayant pu exercer, autant que je le pouvais, le rôle pédagogique que je m'étais assigné, et n'ayant plus aujourd'hui les moyens de continuer ma campagne, je décide de retirer ma candidature», a déclaré l'ancien ministre. C’est la fin du faux suspens entretenu depuis des mois. La semaine dernière déjà, il avait expliqué sur Canal + qu'il se donnait une «grande souplesse» soit pour maintenir, soit pour retirer sa candidature.
Appels du pied
Déjà les appels du pied se multiplient pour attirer l’ancien ministre de l’Intérieur, patron du Mouvement républicain et citoyen (MRC). «Nous allons pouvoir faire de grandes choses avec lui», a assuré Arnaud Montebourg sur RMC/BFM TV. De bonne guerre puisque le député de Saône-et-Loire reprend certaines des thèses de Chevènement, notamment sur la démondialisation.
François Hollande, qui pourrait bénéficier de son soutien, a qualifié de décision «sage» l’initiative de l’ex-ministre de Jospin car elle permettra de «nous rassembler dès le premier tour», a expliqué le socialiste sur RTL.
Mais le «Che» pourrait tout aussi bien choisir de soutenir Jean-Luc Mélenchon. Du moins, c’est le souhait du patron du Front de gauche. Sur France inter, il a dit «attendre avec beaucoup d’impatience de savoir» s’il le soutiendra ou pas. «Pour le Front de gauche, ce serait un honneur de l’avoir avec nous», a-t-il ajouté.
Ce retrait permet d'écarter un peu plus le spectre de 2002 pour la gauche. Jean-Pierre Chevènement avait recueilli 5,3% des voix au premier tour de la présidentielle, participant à l'éparpillement des voix à gauche qui avait été fatal à Lionel Jospin. L'ancien Premier ministre tient d'ailleurs son ancien allié comme l'un des principaux responsable du 21 avril 2002.