REPORTAGEPrésidentielle 2012: Hollande lance la mobilisation générale de ses troupes

Présidentielle 2012: Hollande lance la mobilisation générale de ses troupes

REPORTAGEA Mérignac, le candidat PS a demandé une «mobilisation exceptionnelle» aux militants pour réussir sa campagne, tout en dressant sa «feuille de route» et celle de ses soutiens...
Maud Pierron, à Mérignac

Maud Pierron, à Mérignac

En vieux routier de la politique, François Hollande sait comment se mettre une salle, déjà acquise, dans la poche. «Certains nous disaient: “La campagne n’a pas commencé, vous êtes seul à être candidat, l’autre présente ses vœux.” Mais vous êtes venus de votre plein gré! Vous, vous n’avez pas été convoqués pour des vœux officiels», lance-t-il mercredi soir aux 3.000 militants socialistes réunis à Mérignac, dont la moitié à l’extérieur de la salle. Un joli chiffre, supérieur aux attentes des organisateurs, pour ce premier meeting de 2012.

De quelques phrases, il évacue la polémique de la journée, sur le «sale mec». L’exemple «des polémiques sciemment entretenues, des caricatures organisées, comme si la droite craignait le débat», juge le candidat socialiste.

«L’autre» jamais cité

Tout au long de son long discours d’une heure et quart, «l’autre», «le président sortant», ne sera jamais nommé. Mais son bilan (sur)exposé. Depuis 2007, «qui va mieux?», demande-t-il. «C’est la France de tout en haut qui va mieux!». Et d’ajouter: «Il estime que la France aura besoin d’un protecteur. Sûrement. Mais lui, c’est le protecteur des puissants, des riches», continue-t-il à taper sur le locataire de l’Elysée.
Réquisitoire, mais aussi catalogue de propositions, en moquant au passage une nouvelle fois l’UMP. «J’entends des inquiétudes. Ils se demandent si nous avons des propositions. Qu’ils ne craignent rien, nos propositions ne seront pas les leurs. Ils peuvent même dire ce qu’ils veulent faire, nous ferons le contraire», lâche-t-il, pour le bonheur des militants.
Il fait donc une piqûre de rappel: «rapprocher puis fusionner à terme» la CSG et l’impôt sur le revenu, le contrat de génération, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont cotisé 40 annuités, le non-cumul des mandats, le droit de vote pour les étrangers, la réforme du statut pénal du chef de l’Etat, la décentralisation. «Je ne vais pas tout dévoiler à Mérignac» mais, insiste-t-il, «je ne veux pas être le candidat d’un rejet, je dois être le candidat de l’espérance, d’un projet».

«Feuille de route» pour les militants

C’est sa «feuille de route». Et pour arriver au terme de «ce long chemin qui nous conduira à la victoire le 6 mai», Hollande a lancé un appel aux militants. «Il va falloir faire beaucoup plus que venir à une réunion comme celle de Mérignac. Vous allez devoir faire le travail que chaque citoyen a en démocratie. Parler, convaincre, emmener», a détaillé Hollande en chef d’orchestre. Et d’affiner sa partition: il faudra «aller chercher ces électeurs populaires, souvent, modestes, toujours, qui se sentent trahis, qui veulent pousser un cri de colère», qui ont voté Sarkozy ou Le Pen en 2007.
«Nous avons quatre mois pour convaincre. Mais quand on a supporté quatre ans et huit mois, ce n’est pas si long», a-t-il ajouté. Il a donc appelé les militants «au combat, au combat qui nous dépasse, qui nous élève pour le redressement, pour la justice, pour l’espérance». Le socialiste devrait formellement élargir dans la prochaine quinzaine cet appel aux électeurs des primaires pour qu’ils prennent activement part à la campagne. Dans le but de lever cette «mobilisation exceptionnelle» qu’il appelle de ses vœux, pour «donner un successeur à François Mitterrand».


Tout au long de son long discours d’une heure et quart, «l’autre», «le président sortant», ne sera jamais nommé. Mais son bilan (sur)exposé. Depuis 2007, «qui va mieux?», demande-t-il. «C’est la France de tout en haut qui va mieux!». Et d’ajouter: «Il estime que la France aura besoin d’un protecteur. Sûrement. Mais lui, c’est le protecteur des puissants, des riches», continue-t-il à taper sur le locataire de l’Elysée.


Réquisitoire, mais aussi catalogue de propositions, en moquant au passage une nouvelle fois l’UMP. «J’entends des inquiétudes. Ils se demandent si nous avons des propositions. Qu’ils ne craignent rien, nos propositions ne seront pas les leurs. Ils peuvent même dire ce qu’ils veulent faire, nous ferons le contraire», lâche-t-il, pour le bonheur des militants.


Il fait donc une piqûre de rappel: «rapprocher puis fusionner à terme» la CSG et l’impôt sur le revenu, le contrat de génération, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont cotisé 40 annuités, le non-cumul des mandats, le droit de vote pour les étrangers, la réforme du statut pénal du chef de l’Etat, la décentralisation. «Je ne vais pas tout dévoiler à Mérignac» mais, insiste-t-il, «je ne veux pas être le candidat d’un rejet, je dois être le candidat de l’espérance, d’un projet».
retraite
Il fait donc une piqûre de rappel: «rapprocher puis fusionner à terme» la CSG et l’impôt sur le revenu, le contrat de génération, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont cotisé 40 annuités, le non-cumul des mandats, le droit de vote pour les étrangers, la réforme du statut pénal du chef de l’Etat, la décentralisation. «Je ne vais pas tout dévoiler à Mérignac» mais, insiste-t-il, «je ne veux pas être le candidat d’un rejet, je dois être le candidat de l’espérance, d’un projet».


«L’autre» jamais cité

Tout au long de son long discours d’une heure et quart, «l’autre», «le président sortant», ne sera jamais nommé. Mais son bilan (sur)exposé. Depuis 2007, «qui va mieux?», demande-t-il. «C’est la France de tout en haut qui va mieux!». Et d’ajouter: «Il estime que la France aura besoin d’un protecteur. Sûrement. Mais lui, c’est le protecteur des puissants, des riches», continue-t-il à taper sur le locataire de l’Elysée.
Réquisitoire, mais aussi catalogue de propositions, en moquant au passage une nouvelle fois l’UMP. «J’entends des inquiétudes. Ils se demandent si nous avons des propositions. Qu’ils ne craignent rien, nos propositions ne seront pas les leurs. Ils peuvent même dire ce qu’ils veulent faire, nous ferons le contraire», lâche-t-il, pour le bonheur des militants.
Il fait donc une piqûre de rappel: «rapprocher puis fusionner à terme» la CSG et l’impôt sur le revenu, le contrat de génération, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont cotisé 40 annuités, le non-cumul des mandats, le droit de vote pour les étrangers, la réforme du statut pénal du chef de l’Etat, la décentralisation. «Je ne vais pas tout dévoiler à Mérignac» mais, insiste-t-il, «je ne veux pas être le candidat d’un rejet, je dois être le candidat de l’espérance, d’un projet».

«Feuille de route» pour les militants

C’est sa «feuille de route». Et pour arriver au terme de «ce long chemin qui nous conduira à la victoire le 6 mai», Hollande a lancé un appel aux militants. «Il va falloir faire beaucoup plus que venir à une réunion comme celle de Mérignac. Vous allez devoir faire le travail que chaque citoyen a en démocratie. Parler, convaincre, emmener», a détaillé Hollande en chef d’orchestre. Et d’affiner sa partition: il faudra «aller chercher ces électeurs populaires, souvent, modestes, toujours, qui se sentent trahis, qui veulent pousser un cri de colère», qui ont voté Sarkozy ou Le Pen en 2007.
«Nous avons quatre mois pour convaincre. Mais quand on a supporté quatre ans et huit mois, ce n’est pas si long», a-t-il ajouté. Il a donc appelé les militants «au combat, au combat qui nous dépasse, qui nous élève pour le redressement, pour la justice, pour l’espérance». Le socialiste devrait formellement élargir dans la prochaine quinzaine cet appel aux électeurs des primaires pour qu’ils prennent activement part à la campagne. Dans le but de lever cette «mobilisation exceptionnelle» qu’il appelle de ses vœux, pour «donner un successeur à François Mitterrand».


C’est sa «feuille de route». Et pour arriver au terme de «ce long chemin qui nous conduira à la victoire le 6 mai», Hollande a lancé un appel aux militants. «Il va falloir faire beaucoup plus que venir à une réunion comme celle de Mérignac. Vous allez devoir faire le travail que chaque citoyen a en démocratie. Parler, convaincre, emmener», a détaillé Hollande en chef d’orchestre. Et d’affiner sa partition: il faudra «aller chercher ces électeurs populaires, souvent, modestes, toujours, qui se sentent trahis, qui veulent pousser un cri de colère», qui ont voté Sarkozy ou Le Pen en 2007.


«Nous avons quatre mois pour convaincre. Mais quand on a supporté quatre ans et huit mois, ce n’est pas si long», a-t-il ajouté. Il a donc appelé les militants «au combat, au combat qui nous dépasse, qui nous élève pour le redressement, pour la justice, pour l’espérance». Le socialiste devrait formellement élargir dans la prochaine quinzaine cet appel aux électeurs des primaires pour qu’ils prennent activement part à la campagne. Dans le but de lever cette «mobilisation exceptionnelle» qu’il appelle de ses vœux, pour «donner un successeur à François Mitterrand».