PRESIDENTIELLEChevènement craint que «les affaires» l'emportent sur «le fond»

Chevènement craint que «les affaires» l'emportent sur «le fond»

PRESIDENTIELLELe candidat s'inquiète de la multiplication des affaires qui risquent, selon lui, de polluer la campagne...
© 2011 AFP

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Jean-Pierre Chevènement, candidat à l'élection présidentielle, a déclaré dimanche sur France 3 "craindre" que "les affaires ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond".

"Je crains que la campagne ne dégénère en feuilleton d'affaires et que ces "affaires" (...) ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond, qui est la seule chose vraiment intéressante", a déclaré le président d'honneur du MRC, interrogé sur l'enquête préliminaire de la justice sur d'éventuelles malversations d'élus locaux socialistes du Pas-de-Calais au profit de leur parti. Selon lui, cette affaire "profite évidemment à M. Sarkozy, peut-être à Mme Le Pen, mais pas au Parti socialiste, c'est évident".

Des fleurs pour Hollande

Ancien dirigeant du PS jusqu'au début des années 1990, M. Chevènement a jugé qu'au PS, il y avait, de par l'organisation du parti où les élus jouent un grand rôle, "un risque de dérive clientéliste. Je ne dis pas qu'il n'y a pas des militants honnêtes et dévoués, mais il y a un tropisme de clientélisme". Selon l'ancien ministre, "ce système mérite d'être redressé par une direction ferme, avec une vision large".

Il a estimé que "les socialistes ont un peu délaissé le terrain des idées". "Je les incite à y revenir", a-t-il dit. Interrogé sur la capacité du candidat socialiste, François Hollande, à diriger le pays dans une période tourmentée, M. Chevènement l'a qualifié d'"homme intelligent, fin, habile". "Il peut se hausser à la hauteur des événements, je pense qu'il en a la capacité", a-t-il dit.